C’est le début de l’année, il est donc habituel de se la souhaiter bonne. Oui mais voilà, l’année dernière, entre le 1er et le 7 on a fait pareil, souvenez vous. Et très vite on a réalisé que ça serait certainement pas le cas. Qu’elle serait pas bonne cette année. Voir même qu’elle avait de grandes chances d’être particulièrement pourrie.
Et vous savez quand ça a été particulièrement flagrant ? Et bien c’est quand le mot d’ordre fut « même pas peur » ou « on a pas peur ». Oui là, ça a carrément commencé à sentir pas bon du tout, car en vrai : oui on a peur, on se cague même.
Entre les attentats, le chômage, la crise climatique, le FN à 30 % si on en veut de la dystopie, pas besoin d’aller chercher dans la science-fiction ou l’anticipation! On est plein dedans.
Alors, avec les Cliqueurs, on s’est dit : « Tiens mais faisons un numéro sur la SF, sur K Dick de préférence, et on va voir si la fabrication d’un imaginaire par l’intermédiaire de ces œuvres nous aide à nous en sortir ». Si avoir vu arriver les robots humanoïdes, la société sur-sécuritaire et un monde post apocalyptique sans pétrole nous a préparé à ce qui arrive ? Et si ainsi que le disait K Dick, « Si vous trouvez ce monde mauvais, vous devriez en voir quelques autres », c’est à dire est ce que ça serait mieux si nous évoluions dans des réalités parallèles ?
Il n’est pas certain qu’on réponde vraiment à ces questions, mais au moins on les aura posées.
Pour s’atteler à cette tentative nous avons mis autour de la table des cliqueurs que vous connaissez déjà :
Antoine Gonot avec une chronique très « Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? »
Nicolas Bole qui se voudra rassurant et décryptera l’œuvre du maitre K Dick
Une petite nouvelle Sylvia Andriantsymahavandy pour une parenthèse enchantée autours de la ville poétique.
Et Sophie Charlotte Gauthier qui nous a concocté des incursions sonores juste parfaites, et en plus de proposer l’agenda de fin d’émission.
Quant à nos invités ce sont Noam Roubah, producteur de projets transmedia, dont le dernier est un hommage à Philip K Dick et Adelin Schweitzer artiste pluri-disciplinaire dont le travail est emprunt de science fiction, voir de science friction.
Et difficile de parler de K Dick sans aborder la question de l’hallucination, et avec Joe Spritz notre producteur disruptif on devrait bien halluciner, une fois de plus.
La clique numérique #4 – 8 janvier 2016 by Zinclafriche on Mixcloud