Super 8#10 : Voyage dans l’oeuvre d’Alejandro Jodorowsky

Super 8, le magazine cinéma de la Grenouille, en partenariat avec le MuCEM et le Gyptis.

Voyage ce mois-ci dans l’oeuvre d’un poète, d’un metteur en scène, d’un comédien, d’un mime, romancier, essayiste, scénariste de bandes dessinées, peintre, cinéaste, thérapeute ou encore tarologue : le franco-chilien, Alejandro Jodorowsky. Créateur insatiable qui, à 88 ans, ne cesse de créer, envahir de nouveaux espaces artistiques, poursuivant une quête personnelle, une quête onirique, ésotérique, métaphysique, une quête subversive et poétique qu’il a toujours qualifié de révolutionnaire.

Alejandro Jodorowsky était l’invité d’honneur du festival de cinéma espagnol de Marseille, Cine Horizontes. Le temps d’un week-end, les 4 et 5 novembre dernier, quatre de ses six longs-métrages étaient projetés. Alejandro Jodorowsky était présent à l’Alcazar pour évoquer quelques pans d’un oeuvre insondable.

Depuis 70 ans, Alejandro Jodorowsky s’essaye à toutes les formes d’art, de son émancipation poétique à Santiago au récent dyptique autobiographique Danza de la realidad et Poesia sin fin, où il met en scène deux de ses fils, Brontis et Adan, pour interpréter le rôle de son père tyrannique et d’Alejandrito lui-même. Ce dyptique fantastique, empreint de surréalisme, retrace ainsi l’enfance de Jodorowsky dans son village natal de Tocopilla, au nord du Chili. Une enfance où il a souffert de l’autoritarisme et le manque d’amour de son père. Danza de la realidad se conclue par le départ de sa famille pour Santiago.

Poesia Sin Fin s’ouvre sur l’arrivée dans la capitale, théâtre de l’émancipation poétique d’Alejandro Jodorowsky alors que son père voulait faire de lui un médecin. Le film se conclue comme le précédent, par le départ d’Alejandro, mais cette fois-ci seul, pour Paris. Nous sommes en 1953, il a alors 24 ans. Arrivé à Paris, Jodorowsky travaille pour le Mime Marceau puis fréquente les surréalistes, qui, à son image, sont affranchis du contrôle de la raison et usent de leurs rêves comme ferment créatif.

Il s’éloigne peu à peu des surréalistes, pour fonder, en 1962, le mouvement Panique, avec Roland Topor et Fernando Arrabal. Un mouvement qui a marqué l’Homme de la rue, Denis Cartet, à tel point qu’il a décidé de faire son retour sur nos ondes après une saison blanche. C’est le début de notre voyage, rythmé pendant une heure trente par les chroniques du professeur de philosophie, Marc Rosmini, du mélomaniaque docteur Zoom, de Chiara Forlani, journaliste de la Grenouille, d’Elisabeth Pouilly, doctorante, spécialiste du théâtre de Jodorowsky.

 

Les chroniques :

  • « Panique », par Denis Cartet.
  • Le théâtre de Jodorowsky, par Elisabeth Pouilly.
  • El Topo, par Marc Rosmini.
  • Jodorowsky en musiques, par Docteur Zoom.
  • Le tarot, par Chiara Forlani.
  • La Montagne sacrée & Santa Sangre, Par Elizabeth Pouilly.
  • Le projet Dune, par Mario Bompart.

 

Par Mario Bompart.