Journée Mondiale des Réfugiés 2018
A l’occasion de la Journée Mondiale des Réfugiés, ce 20 juin 2018, la Friche de la Belle de Mai accueille « Exil, Exilé.e.s », une après-midi et une soirée de témoignages, présentation d’œuvres, conférences, musique, expositions, projections et ateliers. Une devise comme point de départ – Pour être, il faut être quelque part -, pour ramener l’espace à sa fonction humanisante, à sa nécessité vitale.
A Marseille, la Journée Mondiale des Réfugiés est portée par les acteurs de nombreuses structures engagées dans la prise en charge psychologique des exilés. Car chez ces hommes, ces femmes et ces enfants en migration, plus de 16% présentent des troubles psychiques graves, suite à des antécédents de violence, de torture, de deuil. A ces traumatismes vécus dans le pays d’origine, se rajoute la souffrance engendrée aussi bien par le voyage que par l’arrivée dans le pays d’accueil, où les exilé.e.s rencontrent la précarité existentielle, l’incompréhension culturelle et linguistique, les situations d’attente, la deshumanisation juridique. L’exile manifeste alors sensiblement ses impactes psychologiques. Syndromes psycho traumatiques, dépressions, traumas complexes : des troubles invisibilisés et qui posent la question de la santé mentale dans la migration.
Ce 20 juin, c’est cette question que nous avons voulu poser sur Radio Grenouille. Avec nous, pour y répondre, Bertrand Guery, directeur du centre de soin Osiris et Leila Becard, du CADA La Caravelle.
Nos réflexions seront ponctuées d’images. Ludivine Martinez et Simon Fontaine, jeunes photographes, sont partis documenter ce qui se passe à la frontière franco-italienne du côté de Briançon. De ces jours de bénévolat et de maraudes, ils ont tiré un reportage photographique, fait de 15 photos en noir et blanc : La traversée.
Un regard solidaire, dans l’ombre et la lumière, une série à retrouver, ici :
https://ludivinemartinez.wixsite.com/photographie.
Production : Quentin Tenaud, Chiara Forlani