Lewis versus Alice, mis en scène par Macha Makeïeff, du 27 novembre au 7 décembre, à La Criée.
Voici une heure en tête à tête avec la metteure en scène et directrice du Théâtre de La Criée, Macha Makeïeff, pour évoquer sa dernière création, Lewis versus Alice, présentée dans son théâtre marseillais, du 27 novembre au 7 décembre.
Une heure enregistrée dans son atelier au toit mansardé, avec le grand théâtre sous nos pieds. Un atelier où sont dispersés des robes de toutes les couleurs, d’autres costumes, des accessoires bizarres et des créatures anthropomorphes.
Macha aime être perchée, regarder les gabians devenus noirs, cette nuit, dans la réflexion des velux. Elle aime ce lieu, qu’elle nomme « la fabrica », pour ce qu’il recèle de surnaturel. C’est là qu’elle a pensé sa plongée dans l’œuvre du grand poète anglais du surréalisme, Lewis Carrol.
Dans sa pièce, Lewis versus Alice, Macha Makeïeff recrée la fantasmagorie d’Alice aux Pays Merveilles avec une scénographie saturée d’idées, d’objets, de mobilier, d’animaux empaillés. Une scène où des vêtements volent, des chaises tombent du ciel, des cochons flottent dans les airs, des crocodiles sont en costard, des montres tournent à l’envers, le tout dans un ballet lyrique ponctué par le chant de Rosemary Stanley, la chanteuse de Moriarty.
Si Macha Makeïeff a su recréer l’univers de Lewis Caroll, elle s’est surtout intéressé à Charles Lutwidge Dodgson, l’homme masqué derrière le pseudonyme.
Une émission animée par Mario Bompart.