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L’un des chanteurs le plus aimé et charismatique de la Caraïbe est né il y a cent ans. L’occasion de réécouter sa vie en musique, son engagement politique, ses problèmes d’alcool et ses déboires avec les femmes.
Le portoricain Daniel Santos, que l’on appelait El Jefe (le chef) parce-qu’il était incomparable, a laissé une immense œuvre enregistrée, entre autres avec La Sonora Matancera de Cuba, où il est adulé. Il est l’auteur de l’hymne de la révolution castriste, Sierra Maestra, mais il a aussi composé et milité pour l’indépendance portoricaine et contre toute tentative d’intervention colonialiste dans les pays environnants, ce qui lui vaut d’être surveillé de près par les autorités des USA à chacun de ses déplacements.
Le traumatisme de la guerre, l’appel à la mobilisation pour partir lutter au Vietnam, la cause politique anti-impérialiste sont quelques uns des sujets qu’il a chanté tout comme de nombreux et inoubliables boléros et des chansons ironiques sur son addiction et ses amours. Abonné à la prison autant pour ses positions politiques que pour ses violentes bagarres, il a également composé et chanté l’enfermement et la liberté. Son œuvre fait figure de biographie, même s’il a inspiré quatre romans en plus d’apparaître dans un des livres du Nobel colombien Garcia Marquez. Un vrai personnage littéraire qui continue à soulever des passions. Et parce-que la Caraïbe est un collier de perles, on restera dans le voisinage pour écouter côte à côte Cuba et Haïti.
Playlist Daniel Santos
Borrache no vale – Daniel Santos & Cuarteto Flores
Bigote de gato – Daniel Santos & La Sonora Matancera
Sierra Maestra – Daniel Santos
La Pared – Daniel Santos
Asi es la humanidad – Daniel Santos & Los Jovenes del Cayo
Juan – Daniel Santos & Cuarteto Flores
Vietnam – Daniel Santos & Sexteto Borinquen
Tienes que pelear en Vietnam – Daniel Santos & Sexteto Borinquen
El preso – Daniel Santos & La Sonora Matancera
Cautiverio – Daniel Santos
Machann pistache – Cubaiti
Pan con timba – Bebo Valdés
Tierra Querida – Les Frères Dejean
Santa Cruz – Chucho Valdés