Notre hommage à Ernesto «Tito» Puentes, le trompettiste cubain directeur de son propre big-band, qui vient de nous quitter. Plus deux nouvelles rééditions de l’inépuisable catalogue colombien Discos Fuentes.
Arrivé en France dans les années 50, Ernesto «Tito» Puentes n’en est jamais reparti. Avec lui, les académies de jazz de l’hexagone découvrent l’exigeante pratique de la trompette à la façon cubaine. Lorsque Manu Dibango créé pour la télé «Salut, Manu», c’est à lui qu’il confiera la direction de l’orchestre qui accompagnera l’émission, et Puentes invitera plus tard le camerounais à participer ponctuellement dans les albums qu’il enregistrera avec son big-band. Un orchestre qu’il composera avec ses élèves dans la section de cuivres, et les meilleurs musiciens de la place parisienne à la percussion et basse.
Extraits de son big-band et du seul album enregistré avec Los Salseros, le groupe qu’il créé en 1980 avec des musiciens locaux, dont un cubain, un colombien et deux antillais. Puentes a préservé le style de musique afro-cubaine des années 50 avec ses élégants mambos et cha cha chás, un véritable spectacle pour les yeux et pour les oreilles.
Pedro Laza y sus Pelayeros et Lisandro Meza sont les deux musiciens colombiens dont Vampisoul a réédité des raretés extraites du label Discos Fuentes. Le premier influencé par la sonorité des big-bands tels que ceux de Machito et Tito Puente, le second avec des reprises de salsa de la première heure, alors que l’on connaît plutôt le personnage par la maîtrise de l’accordéon et ses compositions de cumbia et de vallenato.