Il y 10 ans presque jour pour jour, le 10 février 2006, J Dilla nous quittait. Depuis ses débuts au sein de son groupe Slum Village en passant par les multiples collaborations auprès de poids lourds du hip hop (The Pharcyde, De La Soul, A Tribe Called Quest, Brand New Heavies, Talib Kweli, Common, Madlib), tout ou presque a été dit sur l’œuvre prolifique et protéiforme du célèbre beatmaker de Détroit. Les hommages, mixtapes, albums posthumes ne cessent d’écrire le feuilleton de « l’après-Dilla », suscitant parfois la critique de certains, comme Madlib, qui dénonçait récemment une exploitation outrancière des fonds de tiroir de son ancien partenaire de crime. Des œuvres « inédites » par définition, enrichissant la discographie éditée de l’artiste, mais dont lui-même n’aurait probablement pas souhaité la sortie de son vivant. Au-delà du débat, l’auditeur se fera son propre avis, bien souvent acquis au style inimitable, sombre, organique, et innovateur du producteur légendaire.