Nous rencontrons, dans cette émission de la Parole au Travail, des salariés mandatés des chantiers de la réparation navale du port de Marseille. Nous écouterons comment ils sont parvenus garder leur forme, la forme 10, pour continuer à travailler chez eux. Sur le port de Marseille.
Nous entendrons comment cette forme géante, la troisième plus grande d’Europe, permettant aux bateaux d’entrer en cale sèche pour réparation et entretien, aurait dû devenir un complexe touristique, avec marinas et hôtel de luxe. Et comment elle doit maintenant permettre de réparer les nouveaux bateaux géants de tourisme. Parce que les salariés, avec la CGT, le « choléra » de Marseille selon les termes de nos hommes politiques, se sont battus pour la garder
Nous entendrons aussi les problèmes de leur travail quotidien, des horaires sans fin faute de salariés en nombre suffisant. Nous comprendrons que la rupture de transmission des savoir-faire aux nouvelles générations, conséquence d’une rupture de l’activité pendant une dizaine d’année, pose un problème de main-d’œuvre qualifiée Nous verrons que la réponse des directions à ce problème est résolu par l’embauche de salariés détachés, c’est-à-dire de salariés cherchés dans les pays à « bas coûts » et accueillis dans des conditions misérables. Nous entendrons que la réponse de nos pouvoirs publics est l’ouverture d’une école des métiers de la mer dans un pays voisin pour former la concurrence.
Entrons maintenant dans le port de Marseille, du côté de la porte 4. Entrons dans ces bateaux immenses que nous voyons à l’horizon pour suivre ces hommes qui les entretiennent et les réparent. Et qui veulent continuer à le faire parce qu’ils sont fiers d’exercer leur métier. Mais veulent le faire dans des conditions ne mettant pas leur santé en danger et respectant la dignité de tous. Ecoutons le bruit du travail et des luttes sur le port.
Bonne écoute sur La parole au Travail.
La Parole au travail – rencontre avec des salariés de la réparation navale – avril 2016
La Parole au travail, une série documentaire mensuelle de Christophe Massot réalisée avec Radio Grenouille et soutenue par la Fondation Syndex.