Héro(s) – Histoires de l’héroïne à Marseille

Affiche du film-documentaire Héro(s)

Affiche du documentaire Héro(s)

Héro(s), c’est un documentaire d’Emmanuel Vigier. Des personnages, qui, pour la plupart, ont croisé l’héroïne au moment où elle tuait plus que jamais, pendant dans les années SIDA. Un  film qui nous rappelle que nous avons tous un rapport singulier à nos addictions, et que quelque part, nous sommes tous addict à quelque chose. Eux, c’est l’héroïne, la blanche, la brune, celle qui transite, celle qui se faufile dans les rues comme dans une seringue,celle qui tue, celle qui transmet des maladies, celle qui détruit des vies.

Héro(s), c’est aussi un livre de Claire Duport, édité aux éditions WildProject. Un abécédaire tragique au cœur de l’héroïne, où l’espoir n’est jamais loin, ce même espoir qui colle à la peau de Marseille.

Héro(s), c’est un plateau radio présenté par Radio Grenouille. En direct et en public depuis la bibliothèque de l’Alcazar , avec le documentariste Emmanuel Vigier, Fanny, photographe et également  l’une des protagonistes du film, la sociologue Claire Duport et l’adjoint à l’hygiène, à la santé et au handicap de la ville de Marseille Patrick Padovani, et, invité de dernière minute, Jean-Luc Romero-Michel, Conseiller régional PS d’Île de France, Maire-Adjoint du 12e arrt de Paris.

Nous voici, pendant une heure, pour écouter et comprendre comment et pourquoi Marseille a vécu (et vit toujours, sans l’ombre d’un doute) son addiction à la came.

Héro(s) – Histoires de l’héroïne à Marseille

En conclusion de cet article, un court extrait de Héro(s), l’abécédaire de Claire Duport, un livre qui débute sur les chapeaux de roue, dans le concret, dans le vif, avec un A, un A comme Absent.

 » A pour Absents

MOMO, ET TANT D’AUTRES

Ils sont une dizaine autour de la grande table de réunion : des anciens usagers d’héroïne, des militants de la réduction des risques ou de la prévention, des  professionnels du soin, de l’éducation spécialisée,des institutions de santé publique. Ils sont réunis pour raconter l’histoire de l’héroïne à Marseille. Ils se connaissent, certains de longue date, d’autres de proche en proche. Ils se retrouvent, dans les complicités ou dans les désaccords, dans les histoires partagées, les mémoires communes, celles qui diffèrent et ravivent les controverses. Ce sera le début de trois années de recherche, de longs débats et de dialogues sur l’héroïne à Marseille, que d’autres voix viendront nourrir : des usagers, des dealers, des soignants, des militants, leur famille, leurs amis, leurs voisins. Et les voix des absents, à travers les archives, les récits,les mémoires.«