Écoutons deux ATSEM de la Ville de Marseille, deux Agents Territoriaux Spécialisés des Écoles Maternelles. Deux « Tatas » comme on dit ici. Ce personnel municipal en charge de l’accueil des enfants dans les écoles maternelles, de la propreté des classes et du service du réfectoire. Et de bien d’autres choses…
Rencontre avec les forains du marché de la Plaine, qui nous disent, d’une voix collective, leur colère et leur désespoir face à la perspective de l’arrêt de leur activité face au projet de requalification du centre ville. En espérant que cette émission ne soit pas déjà une archive du passé…
coutons ensemble deux salariés du Carrefour du Merlan. Un hypermarché bien connu des marseillais, surtout ceux qui, résidant dans les quartiers Nord, vont y faire leurs courses.
Ces deux salariés viennent nous faire entendre leur vie et leur travail dans ce centre commercial. L’une est caissière, l’autre travaille au rayon charcuterie traiteur.
Écoutons ensemble le plaisir de la parole retrouvée d’un ouvrier-coopérateurs de ScopTi, une Scop, produisant des thés et des infusions, appartenant à ses coopérateurs, ses ouvriers. Sentons le parfum revenu du tilleul et de la menthe, du citron et du thym !
Bernard Friot livre à la Grenouille sa vision de la sécurité sociale et de sa réforme, éminemment politique. Selon lui, l’enjeu est celui du pouvoir des citoyens et des travailleurs sur la valeur produite par leur travail.
Écoutons ensemble deux anciens facteurs. Ceux qui viennent distribuer, 6 jours sur 7, nos lettres et nos colis. Ces deux postiers, aujourd’hui à la retraite, se retournent. Ils l’ont aimé leur travail. Il les a rendu philosophe, leur ouvrant des mondes. Mais quand ils l’ont quitté, ils ne s’y reconnaissent plus. S’ils se disent encore postier, ils refusent de n’être que porteur de courrier. Avec nous, ils se retournent sur leur ancien métier, sur la lente transformation de leur travail. Écoutons ensemble ce qu’ont à dire ces facteurs à la retraite sur ce qu’a été le travail de facteur.
Aujourd’hui, écoutons ensemble un agent de la Protection Judiciaire de la Jeunesse assurant une permanence éducative auprès du tribunal. Nous entendrons comment cet agent cherche à saisir, derrière la figure du délinquant, le visage de cette jeunesse qu’il faut accompagner et épauler quand elle est en difficulté.
Aujourd’hui, écoutons ensemble un député de l’assemblée nationale pour comprendre comment il produit la loi et contrôle l’exécutif. Nous entendrons que ce sont dans les détails de cette production que se jouent les rapports entre les pouvoirs exécutif et législatif.
Aujourd’hui, écoutons ensemble un luthier d’un quartier de Marseille. Nous entendrons ce qu’il faut de travail pour la beauté d’un son de guitare. Et nous écouterons parler ces mêmes mains parcourir l’instrument fabriqué. Et aimé.
Aujourd’hui, écoutons ensemble un agent administratif de la DGFIP, de la Direction Générale des Finances Publiques. Des services des impôts autrement dit. Entendons ce qui se passe derrière, notre avis d’imposition. Écoutons pourquoi ce travail devient impossible, fragilisant, à sa base, la construction de l’État.
Aujourd’hui, écoutons ensemble un cheminot, életro-mécanicien dans un atelier d’entretien et de réparation des rames, parler de son travail.
Mais il nous parlera de son travail qu’il ne fait plus parce qu’il a connu un moment de folie, d’égarement, dit-il lui-même. Parce qu’il a commis une faute grave qui l’a conduit au licenciement.
Nous rencontrons, dans cette émission de la Parole au Travail, un technicien d’une usine aéronautique. Nous écouterons ensemble comment, pour entrer dans cette usine, son expérience peut devoir prendre 20 ans d’avance. Mais nous entendrons aussi qu’il faut peut être savoir partir avant de se faire dessouder.
Nous rencontrons, dans cette émission de la Parole au travail, diffusée un 1 mai, un salarié qui nous fait entendre comment il n’a pas commis l’irréparable. C’est-à-dire tuer son directeur.
Nous rencontrons, dans cette émission de la Parole au Travail, des salariés mandatés des chantiers de la réparation navale du port de Marseille. Nous écouterons comment ils sont parvenus à garder leur forme, la forme 10, pour continuer à travailler chez eux. À Marseille. Nous entendrons aussi la fierté d’exercer ce métier et les problèmes de leur travail. Des horaires sans fin faute de salariés formés comme des Pouvoirs Publics ouvrant des écoles dans d’autres pays pour former la concurrence ou des directions embauchant des salariés détachés. Bref nous entendrons le bruit du travail et des luttes sur le port.
Nous rencontrons dans cette émission de la Parole au Travail un boulanger, au coin d’une rue bien marseillaise. Nous écouterons ensemble lever le pain et chanter les baguettes. En espérant que nos boulangers ne partent pas. Ni pour une raison, ni pour une autre.
Nous rencontrons dans cette émission de la parole au travail la responsable d’une agence de téléphonie mobile, d’une ancienne grande entreprise publique. Nous écouterons ensemble comment cet ancien service public a cherché à équiper la France entière de téléphones mobiles, s’armant pour cela d’une force de vente à l’efficacité commissionnée. Mais nous entendrons aussi comment certains salariés ont décidé que cette transformation ne se ferait pas avec eux.
Rencontre avec une éducatrice spécialisée travaillant dans un hôpital de jour, un hôpital psychiatrique pour jeunes adultes et adolescents. Elle nous laissera entendre comment elle cherche, et échoue, à permettre à de jeunes patients de retrouver le chemin des autres et, pour un temps, de se reposer de ce qui les tourmente.
Nous rencontrons dans cette émission de la parole au travail un chauffeur-livreur livrant des boissons aux brasseries marseillaises et de sa région. Il nous parle de sa course matinale contre le temps, contre la fatigue. Mais il nous emmènera aussi, avec plaisir, boire le coup du patron !
Nous rencontrons dans cette émission de la parole au travail un médecin urgentiste travaillant dans un service d’urgence d’un hôpital et dans un service mobile d’urgence et de réanimation, un SMUR. Nous entendrons que travailler dans des services d’urgence c’est maintenir une petite flamme allumée quand tout semble éteint.
Nous rencontrons dans cette émission de la parole au travail un professeur des écoles qui nous raconte qu’enseigner, c’est aussi monter des marches. L’une après l’autre de préférence. Et même si on ne sait pas toujours où elles peuvent mener, elles restent sans doute indispensables.
Nous rencontrons dans cette émission de la parole au travail un chauffeur de bus qui nous raconte comment, pour conduire un bus, il faut être à la fois dedans et dehors. Mais il nous confie aussi que des fois on peut se mettre à crier dans son bus quand tout le monde est parti, justement pour éviter de le conduire comme un vélo.
Nouvelle émission : La Parole au travail donne à entendre des témoignages de professionnels, enregistrés par le sociologue Christophe Massot.
Dans ce premier documentaire, rencontre avec un vétérinaire qui nous raconte comment sauver un chat sans perdre d’argent… Bonne écoute !
-une émission réalisée avec le soutien de la Fondation Syndex-
Diffusion chaque 3eme mercredi du mois à 17h (rediffusions les semaines suivantes) Christophe Massot s’intéresse à ce que font les gens tous les jours au boulot. A ce qu’ils disent faire au travail. A ce qu’ils pensent de leur travail. Avec son micro, il nous propose d’écouter ce que des travailleurs de tous horizons parviennent, […]