CUT UP – AUTOUR DE WILLIAM BURROUGHS

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Du 3 au 11 juin, Alphabetville rendait hommage à l’écrivain William Seward Burroughs.
Le centenaire de sa naissance est l’occasion de proposer un regard vivant sur son oeuvre étonnante, dérangeante ou encore hallucinante.
Du contexte d’une époque, de ses mouvements artistiques et culturels, à l’autre, c’est-à-dire des influences qu’il a eu et a encore ; des récurrences, obsessions ou méthodes qui composent ses textes – romans, journaux, scenarii, essais : le programme de l’événement se situe dans les « parages » de l’oeuvre et la vie de W.S Burroughs.

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Quelques mots sur William S. Burroughs

(1914 – 1997)
William S. Burroughs est né à St-Louis dans le Missouri en 1914 et mort à Lawrence dans le Kansas le 4 août 1997. Il a vécu à Mexico, à Tanger, à Londres, à Paris… Héroïnomane, il écrivit « Junky » et « Queer » avant de se rendre célèbre avec « Le festin nu » publié en 1959. Associé à la beat generation, collaborateur ou inspirateur de nombreux artistes, réalisateurs et musiciens, Anthony Balch disait de lui qu’« il fut un ‘animal’ littéraire aux orientations homosexuelles, très attiré par les armes à feu et le crime, et était tout naturellement incliné à briser toutes les règles ». Se définissant lui-même comme « un humble praticien du métier de scribe », Burroughs a été un pourfendeur des systèmes de contrôle de toutes sortes jusqu’à ses ultimes paroles.

Radio Grenouille fait écho à cette programmation en proposant sur ses ondes des RDV spéciaux : entretiens, émissions, playlist et mixes.

« Les écrivains sérieux sont ceux qui ont dépassé l’idée de l’art et considèrent l’écriture comme une arme avec des révolvers braqués. Voici le temps de l’assassin. » W.S. Burroughs

par Emmanuel Moreira

13.30 avec F. J. Ossang.

F. J Ossang est poète, fondateur de la revue Cée et cinéaste. F.J Ossang mélange les genres, cherche un cinéma insurrectionnel, entre le cinéma de propagande et le cinéma d’action. Il a pour compagnon W.S Burroughs, Céline, Einseintein, Murnau, Godard. Il est à Marseille entre Artaud né à Marseille et Rimbaud mort à Marseille. Il est à Marseille, dans le studio de Radio Grenouille.

+ d’infos site web de F.J Ossang

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23’27 avec Franck Ancel

Autour de « She loves control ». Franck Ancel est artiste. Il aimes les objets. Explore le « post-scénographiques », autour d’un « Global Poétique Système ». Franck Ancel aime rendre hommage et nous aimons ses hommages. Film poème Rouge avec des restes d’une pellicule d’un film de Vladimir Vladimirovitch Maïakovski sur une musique de Luc Ferrarri ou encore Le Bruit De La Conversation », un disque vinyle Σ, composition inédite de Pierre Henry et collage sonore avec les voix de Jan Fabre – Michel Ragon – Renaud Cojo – François Barré – UNTEL – Christian Vander – La Fura Dels Baus – Elisabeth Chojnacka – Jean-Claude Moineau – Jean Dupuy – Ben – Jean-Didier Vincent – David Hykes – Jean-Claude Eloy – Yves Frémion – Jean-Pierre Bouyxou – Jean-Jacques Lebel – Régine Chopinot – Armando Bergallo – Angelin Preljocaj. « She loves control » est un hommage à W.S Burroughs

+ d’infos site web de Franck Ancel
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Sur les ondes de l’Interzone

Par Naoual Fassal
L’Interzone serait cette ville fantasmatique où se confondent réalité et fiction ; ce monde entre lumière et crasse où vivent les ombres de notre monde. Se brancher sur la fréquence de l’Interzone, c’est plonger dans le cauchemar en filigrane de notre société de contrôle – avec, comme guide, W. S. Burroughs et ses mots-virus.
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Playlist W.S Burroughs… comme découpée avec une paire de ciseaux

Par Colette Tron
Au commencement il y eut le mot, et le mot était chair. De la chair humaine, écrivit William Burroughs. Il y a ses lectures. Ses enregistrements. « Call me Burroughs ». Ses cut-ups sonores. La bande magnétique. Les mots-machines. Les « mots tombants ». Le mot écrit virus du mot parlé. Il y a que « La poésie est pour tout le monde ». Il y a les sons, les musiques, « l’âge du jazz de Fitzgerald »…
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La Petite Boutique de Curiosités

Par Dr Zoom
Dans son émission de sélections musicales inattendues et inimitables, Dr Zoom nous invite à un focus autour du cut up, de la dream machine et du Naked Lunch avec James, Clem Snide, Showbread, Jazz Steppa, Sukia, John Zorn, James Delleck, Kreidler, The National Fanfare of Kadebostany et Dat Politics notamment…
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Audiometric Spécial W.S. Burroughs 100e anniversaire

Par Black Sifichi
En février 2014 le poète et metteur en sons Black Sifichi fêtait ce même anniversaire dans son émission de deux heures diffusée chaque semaine sur Grenouille. Nous vous proposons, à l’occasion de la soirée de clôture de Parages de W.S. Burroughs, d’écouter ou de réécouter ce mix où vous entendrez, entre autres, W.S. Burroughs, Bomb The Bass, Throbbing Gristle, The Velvet Underground, David Bowie, Islamic Diggers, Brion Gysin, Moondog ou Martial Solal.

The Nova Mix

Par Philippe Petit
L’agent de voyage musical Philippe Petit a mis en son un mix basé sur l’oeuvre de William S. Burroughs, à partir d’enregistrements de l’écrivain, ainsi que des collaborations musicales qu’il fit avec Laurie Anderson, Gus Van Sant, Kurt Cobain, Ministry, Philip Glass, Bill Laswell, Disposable Heroes of Hiphoprisy, et d’autres… Rythmée et variée cette bande-son saura nourrir l’esprit et les corps.
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en résonance au Colloque à Tanger organisé par le Centre International de Poésie Marseille.

par Emmanuel Moreira et Florent Draux

La Beat Generation est, plus qu’un mouvement littéraire, d’abord la rencontre de quelques amis avec la littérature et le monde des rues et de la nuit. Expérimentant la vie errante, les mauvais garçons, l’homosexualité et les substances psychédéliques, Jack Kerouac, Allen Ginsberg, William Burroughs et plus tard Brion Gysin développeront une écriture écorchée, au plus près de la vie, écrite dans l’urgence d’un monde désillusionné au sortir de la guerre et avide de sensations nouvelles à l’écart d’un système réactionnaire et répressif.

Entretien exclusif avec Patti Smith
Entrevue réalisé au Rembrandt Hotel de Tanger, par Eric Giraud du Centre international des Poésies Marseille. Diffusion les mercredi 1er mai à 17h30 et dimanche 12 mai à 13h30.

Quarante années d’échange entre la littérature et la musique
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Nous parcourrons au cours de cette émission quarante années d’échange entre la littérature et la musique. Le jazz d’abord, bebop et free jazz issus des undergrounds noirs en réaction à la musique commerciale, ce jazz débridé où les beats viendront puiser une manière nouvelle de créer, privilégiant le rythme, ses envolées et ses ruptures, se nourrissant de la vie brute dans l’improvisation et le dérèglement des sens.
Nous verrons comment ce sont ensuite eux qui sont venus inspirer une génération de musiciens blancs, ceux de la contre-culture américaine naissante, qui trouverons en Kerouac et Ginsberg les prêcheurs hallucinés d’un intense désir de vie jusqu’à en faire les figures consensuelles d’une mode beatnik.
Nous nous pencherons également sur Burroughs et Gysin, émigrés aux nord Afrique et en France où, loin de l’agitation bariolée américaine ceux-ci expérimenterons, en même temps que la drogue dure et l’amour des jeunes garçons, la pratique du cut-up, collages textuels et sonores, afin de produire, comme l’avait espéré Artaud, des « précipités véridique de rêves » en venant brouiller les représentations médiatiques dans l’espoir de la survenue d’une émeute généralisée. Ces expérimentations, devenues des pratiques musicales à part entière viendront alors enrichir de nouvelles manières de faire jusque dans la musique pop.
Et pour clore, nous évoquerons de grands rassemblements comme le colloque de Tanger en 1975 et surtout la Nova Convention en hommage à Burroughs qui réunira, à l’instigation du poète, musicien et producteur John Giorno, les divers courants artistiques américains finissant ou naissant, offrant au public sur une même scène, ces passages entre musique et poésie, entre expérimentation et culture.

Du 03 au 12 avril, Radio Grenouille et le CIPM ont donné à entendre quotidiennement un extrait issu des archives du CIPM.
Kerouac, The last words

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Waldman, Skin meat bone
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Gysin, Kick That Habit and Junk Is No Good Baby
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Laurie Anderson & Julia Heyward, Song From America On The Move
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Acker, I was walking down the street
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Ginsberg, Howl
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Giorno, Grasping at emptiness
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Burroughs, The naked lunch
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What’s up ?
Femmes poètes de la Beat Génération
Anne Waldman, Ruth Weiss, Janine Pommy Vega, Hettie Jones
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Entretien avec Jean-Marc Montera
A propos de la sortie d’un double CD / Livret chez Signature (édition de Radio France)
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Les femmes de la Beat Generation et la poésie, portrait d’un groupe qui n’en est pas un… De la Beat Generation, on connaît principalement les auteurs et acteurs masculins, porte-drapeaux d’un mouvement auquel participaient et autour duquel gravitaient pourtant de nombreuses plumes féminines. Elise Cowen, Diane di Prima, Joyce Johnson, Hettie Jones, Leonore Kandel, Eileen Kaufman, Joanne Kyger, Joanna McClure, Nancy  Peters, Janine Pommy Vega, Anne Waldman, Helen Weaver, ruth weiss et les autres… Les femmes de la Beat Generation étaient des personnalités hors normes, avec une forte énergie, sensibles, compatissantes, tourmentées, inspirées, intelligentes et de caractère indépendant, avides de rencontres, de liaisons, d’échanges. Les années 50 et 60 s’y prêtaient : c’était une époque de curiosité mutuelle, de dialogue, très différente des années actuelles où il est stupéfiant de voir à quel point le « chacun pour soi » l’a emporté. Cet album « rock », né de la lecture du livre de Brenda Knight « Women of the Beat Generation », n’a d’autre prétention que de donner une voix, un son à quelques unes d’entre elles : Anne Waldman, ruth weiss, Janine Pommy Vega et Hettie Jones. Le compositeur et guitariste Jean-Marc Montera, issu du rock, spécialiste de l’improvisation libre et de l’expérimentation sonore, s’est entouré pour ce projet de Sophie Gonthier (voix), Fanny Paccoud (alto), Ernie Brooks (basse), Ahmad Compaoré (batterie), Lee Ranaldo (guitariste de Sonic Youth), Jean-François Pauvros (guitare) et Noël Akchoté (guitare)