Les Petites Lues #8 : Francophonie

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Dans le cadre du Printemps de la Francophonie, organisé à Marseille du 14 mars au 30 avril, les Petites Lues mettent à l’honneur 14 poètes, écrivains et penseurs issus de ce qu’Aimé Césaire appelait « La négritude ».

 

Mamadou Mahmoud N’Dongo :

Français d’origine sénégalaise, Mamadou Mahmoud N’Dongo est un artiste pluriel : photographie, réalisateur, metteur en scène de théâtre, poète et écrivain. Frédéric Mitterrand lui a décerné le grade de chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres en 2011, récompensant son implication dans le rayonnement de la langue française.

Ginger : récit d’une rencontre amoureuse, publié dans le recueil Mood Indigo, improvisations amoureuses (Ed Gallimard, Continents Noirs, 2011)

Une nouvelle contée par Alexandre Schorderet, élève-comédien de l’Ensemble 24 de l’ERAC.

 

Birago Diop :

Birago Diop (1906 – 1989) est un écrivain et poète sénégalais, connu pour sa mise à l’écrit de nombreux contes traditionnels de la littérature africaine exprimés qu’à l’oral.

 Souffle : poème extrait du recueil Leurres et lueurs (Ed. Présence africaine, 2002)

Un poème conté par Edith Mailaeander, élève-comédienne de l’Ensemble 24 de l’ERAC.

 

Jean-Luc Raharimanana :

Jean-Luc Raharimanana a écrit de nombreuses oeuvres (pièces de théâtre, poèmes, romans, nouvelles) qui s’attachent à retracer, avec une plume sombre, le quotidien malgache : pauvreté, cruauté, puissance des esprits.

Nuit : une ode à la femme sensuelle (issu du recueil Lucarnes, publié en 1996 aux éditions Le Serpent à plumes)

Un poème conté par Geraud Cayla, élève-comédien de l’Ensemble 24 de l’ERAC.

 

Jacques Rabémananjara :

Poète et écrivain, héros de l’indépendance malgache. L’académie française lui a décerné en 1988 le grand Prix de la francophonie pour l’ensemble de son oeuvre.

Chant XXII : poème écrit en 1947, dans la prison civile de Tananarive.

Un poème conté par Alexandre Schorderet, élève-comédien de l’Ensemble 24 de l’ERAC.

 

Flavien Ranaivo :

Ecrivain malgache, Flavien Ranaivo a grandi “à Tananarive et dans sa banlieue, entre les hautes murailles de latérite, sous les arceaux des manguiers, à travers les sentiers accrochés aux pentes abruptes qu’abritent mal les lilas de Perse de leurs branches nues élevées vers le ciel comme pour implorer les dieux invisibles”. Très tôt, il se libère des influences françaises, en adaptant la poésie populaire malgache “Hain-teny”.

Chercheuse d’eau : poème extrait du recueil L’ombre et le Vent (Ed. Octave Mannoni, 1947)

Un poème conté par Thibault Villette, élève-comédien de l’Ensemble 24 de l’ERAC.

 

Frantz Fanon : Psychiatre et essayiste martiniquais, Frantz Fanon s’est battu pour constituer une solidarité entre « frères opprimés ». Il s’est impliqué dans la lutte pour l’indépendance de l’Algérie, où il s’installe en 1953. Fanon devient médecin-chef d’une division de l’hôpital psychiatrique de Blida-Joinville, et sera pourtant expulsé du pays en 1957, en raison de ses engagements politiques. Co-fondateur du courant de pensée tiers-mondiste, il est toujours un maître à penser pour de nombreux intellectuels. Dans son ouvrage Peau noire, masques blancs, publié aux Editions du Seuil en 1952, Frantz Fanon explore le Noir-Blanc et combat de front le racisme sous toutes ses formes. En voici les dernières lignes :

Un texte conté par Geraud Cayla, élève-comédien de l’Ensemble 24 de l’ERAC.

 

Aimé Césaire & Edouard Glissant :

Aimé Césaire est né en 1913 en Martinique. Il est à la fois écrivain, homme politique, poète, dramaturge et essayiste, fondateur et représentant majeur du mouvement littéraire de la négritude. Le fragment qui va suivre est issu du Cahier d’un retour au pays natal, oeuvre poétique d’une quarantaine de pages en vers libres, publié en 1939.

Edouard Glissant est un écrivain et penseur martiniquais. A travers son concept du Tout monde, Glissant réfléchit le monde comme un universel composé d’identités-relations, dénonçant ainsi la mondialisation et ses identités-racines meurtrières. Sa vision de la poésie défend la multitude des imaginaires et leur beauté. En 2010, il illustre sa vision par un recueil hors norme, La terre, le feu, l’eau et les vents, une anthologie de la poésie du tout-monde, publié aux éditions Galaade. En voici le dernier poème, suite au texte d’Aimé Césaire  :

Deux textes contés par Thibault Villette et Edith Mailaeander, élèves-comédiens de l’Ensemble 24 de l’ERAC.

 

Thomas Sankara :

Thomas Sankara est né en 1949 en Haute-Volta, alors République membre de la Communauté française. Grande figure politique africaine, anti-impérialiste, il deviendra président de ce territoire en 1984, qu’il rebaptise Burkina Faso, “Pays des hommes intègres”. Thomas Sankara n’aura de cesse de convaincre la population de son intégrité et de son engagement pour construire le pays. Il sera l’un des précurseurs des luttes contemporaines, comme celle contre la dette ou pour la protection de l’environnement. En 1987, il meurt assassiné dans des circonstances qui n’ont toujours pas été élucidées. Les deux discours lues sont à retrouver dans Thomas Sankara, recueil de textes introduit par Bruno Jaffré , dans la collection Pensées d’hier pour aujourd’hui, éditée par CETIM.

De la spécificité du fait féminin :

Sauver l’arbre et l’environnement :

 Deux discours contés par Alexandre Schorderet, élève-comédien de l’Ensemble 24 de l’ERAC.

 

Ida Faubert :

Née en 1882 à Port-au-Prince, dans une famille bourgeoise, elle est l’une des pionnières des lettres haïtiennes. Après ses années d’études en France, elle retourne en Haïti au début du XXe siècle et se marie. Sa fille, Jacqueline, meurt prématurément, ce qui lui arrachera des poèmes particulièrement émouvants. Celui qui va suivre Chanson triste à deux voix est issu de l’anthologie Terre de femmes, 150 ans de poésie féminine en Haïti, publiée aux éditions Bruno Doucey, en 2010.

Chanson triste à deux voix :

Chanson triste à deux voix – Ida Faubert

 Chant interprété par Edith Mailaender et Thibault Villette, élèves-comédiens de l’Ensemble 24 de l’ERAC.

 

Marie-Thérèse Colimon :

Née à Port-au-Prince en 1918, dans une famille éprise de culture, de littérature et de valeurs civiques, Marie-Thérèse Colimon étudie dans différents pays européens, avant de revenir en Haïti pour enseigner et servir son pays. Éducatrice dans l’âme, amoureuse de son île, elle est l’une des pionnière de l’éducation préscolaire en Haïti. Le poème qui va suivre Mon pays fut écrit en 1953, il est issu de l’anthologie Terre de femmes, 150 ans de poésie féminine en Haïti, publiée aux éditions Bruno Doucey, en 2010.

 Mon pays :

 Poème conté par Geraud Cayla, élève-comédien de l’Ensemble 24 de l’ERAC.

 

Elvire Maurouard :

Elvire Maurouard est née en 1971, à Jérémie en Haïti, surnommée aussi “La cité des poètes”. Elle est aujourd’hui enseignante en France, conférencière, Docteur en Lettres et l’auteure d’une dizaine d’ouvrages qui font alterner études critiques et recueil de poèmes. Le poème qui va suivre se nomme Dames Sarah. En Haïti, les Dames Sarah sont des femmes qui vont de villes en villes pour vendre leur produits. Dames Sarah est issu de l’anthologie Terre de femmes, 150 ans de poésie féminine en Haïti , publiée aux éditions Bruno Doucey, en 2010.

Dames Sarah :

Poème conté par Edith Mailaender, élève-comédien de l’Ensemble 24 de l’ERAC.

 

Par Mario Bompart.