Denis Gheerbrant présente sa collection de 8 films documentaires
Par Sylvain Gonzalez
Les 11,12 et 13 mai dernier, le cinéma L’Alhambra présentait en avant-première La République Marseille, une collection de huit films documentaires de Denis Gheerbrant produite par Les Films d’Ici et Richard Copans.
La totalité du monde, Les quais, L’Harmonie, Les femmes de la cité Saint Louis, Le centre des Rosiers, l’Athlétique Saint-Antoine, Marseille dans ses replis et La République. Huit films, huit histoires et huit rencontres avec des quartiers du Nord de Marseille ou une grande avenue du centre de la ville.
A l’occasion de la sortie de La République Marseille en salle ce mercredi 7 octobre 2009, Denis Gheerbrant nous présente sa collection et ses liens avec la ville de Marseille :
La Republique Marseille – Denis Gheerbrant
Marseille est-elle nostalgique ?
Composés essentiellement d’entretiens, les films de Denis Gheerbrant évoquent le passé d’une ville mais également sa culture et son destin méditerranéen. Un va et vient subtil et permanent entre hier et aujourd’hui.
Marseille au passé – Retour sur le rapport de Marseille à son passé et, surtout, à son histoire [6′]
La République Marseille n’est pas un récit historique. Pour évoquer le passé de la ville ou d’un quartier, la collection s’appuie d’abord sur un souvenir ou un vécu pour mieux lier le personnage, l’individu, à l’Histoire. Mais le réalisateur ne fait pas pour autant l’impasse sur les enjeux de la ville face à son avenir.
Des vécus : partir d’un souvenir pour évoquer un événement, le cas de la rue de la République [7′]
L’aspect revendicatif présent dans La République Marseille, ne circule pas par un discours construit et implacable. Pour faire vivre ses films, Denis Gheerbrant cherche la parole de l’individu. Une parole en constante évolution laissant apparaitre l’outil cinéma et la création du film, posant ainsi le documentaire comme un cinéma du présent.
En somme, l’objectif de Denis Gheerbrant est plus de créer une image que d’effectuer un travail d’information. Dans cette collection, le point de vue du réalisateur se fait constamment sentir : dans les questions, la connivence avec les personnage ou encore le fait de ne donner la parole qu’à une seule partie. Une partialité assumée.