La metteur en scène afropéenne EVA DOUMBIA présente La Traversée au Théâtre National de La Criée à Marseille du 29 mars au 2 avril, avec 3 spectacles de sa compagnie La Part du Pauvre / Nana Triban portés par de brillants comédiens autour des textes de trois auteures, trois femmes qui disent notamment des parts niées ou oubliées de notre Histoire entre colonisateur et colonisé, Noir et Blanc, et notre présent entre l’Afrique, les Caraïbes, la France : monologues de femmes avec Insulaires, vie et œuvre de Maryse Condé dans La vie sans fard (précédé de) Ségou, et La grande chambre de Fabienne Kanor. Poésie, politique, sensualité, musique…
Vous avez pu découvrir le travail d’Eva Doumbia avec Moi et mon cheveu, cabaret capillaire, mis en scène autour de textes de Marie-Louise Bibish en 2011 ou encore avec Afropéennes en 2014 sur un texte de Leonora Miano, autant de créations où s’exprimaient déjà sa révolte, sa multidisciplinarité, l’écho de questionnements et blessures identitaires, une écriture en prise avec le vivant, le corps, l’histoire, la mémoire et le présent. Une oeuvre engagée à tous points de vue, un engagement que l’on a choisit d’interroger en premier lieu dans cet entretien qu’elle nous a accordé à l’occasion de La Traversée.