Vincent Thabourey : « Le feuilleton est le mode de narration marseillais. »

kX_jsf3GLa naissance même de Marseille est porteuse d’histoires et de légendes : Massalia serait née de la rencontre de Protis le phocéen et de Gyptis la Ligure. Aux termes d’un long voyage, ils célébrèrent leur amour lors d’un banquet fondateur, 600 ans avant JC. Un mythe grec, une plage accueillante, des amours exotiques, le premier pitch marsellais ne manque pas de panache. L’écrivain Blaise Cendrars s’émerveillait de la complexité et la singularité de Marseille : « Marseille est la seule des capitales antiques qui ne nous écrase pas avec les monuments de son passé, elle à l’air bon enfant et rigolarde. Elle est sale et mal foutue. Mais c’est néanmoins une des villes les plus mystérieuses du monde et des plus difficiles à déchiffrer. »

Marseille est donc, par essence, une ville de cinéma, où l’on a toujours fait son cinéma. Du Marseille bourgeois des Frères Lumière à celui plus populaire de René Allio, en passant par les figures emblématiques du Vieux Port pagnolesque qui préfèrent l’eau rassurante du pastaga à celle, plus dangereuse, de la Méditerranée.

Tout cela est présent dans l’ouvrage de Vincent Thabourey, Marseille mis en scène, publié aux éditions Espace & Signes. Une livre d’une centaine de pages, annexé par des cartes illustrées où Vincent Thabourey nous invite à retracer l’histoire du et des cinémas à Marseille. Après des études universitaires en cinéma et un diplôme en scénario obtenu à la FEMIS, Vincent Thabourey dirige le réseau de salles d’art et d’essai de Provence Alpes Côte d’Azur, Cinémas du Sud.

Grand entretien avec Vincent Thabourey

 Par Mario Bompart.