Mi-août 2016, l’Organisation des Nations Unies reconnaît à demi-mots son implication dans l’épidémie de choléra en Haïti, déclenchée dans les suites du séisme de 2010. La maladie, absente du pays jusqu’ici, a officiellement touché 800000 personnes et fait plus de 10000 morts.
C’est le travail patient d’une équipe menée par l’épidémiologiste Renaud Piarroux, à la rencontre duquel nous sommes allés ici à Marseille, qui a révélé le scandale du choléra Onusien. L’ONU est responsable de l’épidémie et a essayé d’étouffer l’affaire à coup d’équipes d’experts et de désinformation.
Un scandale malheureusement emblématique d’une influence internationale très ambivalente en Haïti, jusqu’à l’éthique d’une aide humanitaire de plus en plus critiquée. C’est ainsi que le politologue Frédéric Thomas, spécialiste d’Haïti, n’hésites pas à titrer son ouvrage de 2012 « L’échec humanitaire : le cas haïtien ». C’est pourquoi l’on a voulu également recueillir un point de vue haïtien sur la présence étrangère dans le pays avec une itw téléphonique d’Ashley Laraque, membre de la société civile que vous retrouverez en 2e partie d’émission, réalisée à l’orée d’élections présidentielles reculées pour cause d’ouragan…