A Bure, bataille contre un projet d’enfouissement des déchets nucléaire.

Reportage

par Emmanuel Moreira

C’est dans le village de Bure, dans la Meuse, que L’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs a décidée de construire une poubelle radioactive. Un projet d’enfouissement des déchets nucléaire. Un centre de stockage profond de 15 km², à 500m de profondeur. Une installation destinée à être fermée définitivement, pour 100 000 ans. 85 000 m3 de déchets radioactifs, y seront enfoui. Des déchets dont la radioactivité peut mettre plusieurs centaines de milliers d’années à disparaître. Une fois les déchets enfoui, les galeries seront remblayées, les installations de surface seront démantelées. Pour ce faire, l’Agence a construit un laboratoire dit CIGEO (centre industriel de stockage géologique) et dérobée la forêt du Bois Lejuc. Juillet 2016, l’Agence commence la construction d’un gigantesque mur de 2 m de haut, 3,8 km de long, sur 140 ha pour clôturer la forêt et ainsi, soustrait du regard, la défricher et débuter des travaux.

Le Mur sera abattu par 300 opposants et l’Andra condamnée par le tribunal de Grande instance à remettre les zones déboisées en état. Fin janvier, le 30 exactement, un ingénieur de l’ANDRA verse de l’essence sur les opposants du projet qui occupent la forêt.

L’Andra semble prête à tout : construction du mur, asperger les opposants d’essences, achats massifs des consciences avec un budget de 29 millions d’euros à pour les 113 communes proches des installations. Mais à Bure, ceux qui s’opposent, sont tout aussi déterminé à rendre impossible la réalisation de ce projet. Samedi 18 février une marche vers la forêt occupée était organisée, suivi d’une manifestation offensive contre le laboratoire de l’Andra.