Création sonore dans l’espace public : un voyage en sons et en images au fil de la manifestation Engrenages proposée en mai dernier par radio Grenouille.
1ère étape : en ouverture d’Engrenages 2008 dès le 21 mai, les concerts de sons de ville revisitaient l’espace urbain en jouant de nos sens. Décalage de perceptions, doux flottement vers l’imaginaire…ces flâneries aveugles ou voyages sensoriels -voire sensuels!- guidés par la Compagnie grenobloise Ici-Même ont fait des adeptes marseillais.
En écoute : Témoignages de participants aux concerts de sons de ville. Emilia, Clothilde et Murielle ont succombé aux charmes de la main qui les guidait, Anne Guyot aimerait partager cette expérience avec sa fille, le collectif Ici-Même a justement accompagné des primaires en balade dans Belsunce.
Impressions sur les concerts de sons de ville [11’24 »]
Le lendemain, place aux cyclistes pour une randonnée à vélos, au son d’une création radiophonique originale, concoctée par Guillaume Beauron. Une promenade intime et collective, à la force des mollets et la sensibilité des oreilles.
En écoute : On fixe les radios sur les guidons, extension du genou, flexion du pied… Attention au départ !
Un reportage sur les vélos sonores [9’51 »]
Une vidéo des vélos ici
A la tombée de la nuit, Gilbert Racina et Lucien Bertolina nous conviaient à une navigation sur une ligne imaginaire jetée entre les deux bords de la Méditerranée, à travers des enregistrements réalisés lors de traversées entre Marseille et Alger.
De l’usage de la parole
Le vendredi 23 mai, la soirée était construite en partenariat avec le Merlan, scène nationale, autour de la diffusion du documentaire sonore d’Emmanuelle Taurines intitulé L’enjeu du détail, diffusion précédée d’une rencontre-débat sur le thème de la parole et ses usages, dans des domaines et des registres différents et couvrant un large spectre de situations. C’était l’occasion de confronter les problématiques et les ressentis de ceux qui, au titre de leur art ou de leur profession, font usage de la parole d’autrui, et de croiser ces expériences avec les questions exprimées par le public.
A partir de thèmes choisis (la collecte, le non-dit, l’archivage, la parole politique…) ou bien en libres rebonds à l’écoute de courts extraits sonores sélectionnés par E. Taurines, il fut ainsi possible de faire circuler les idées et les paroles, pendant près de deux heures.
Samedi 24 mai, début de week-end, le programme se densifie. A côté de la nouvelle proposition de « cinéma radioguidé » du collectif Ici-Même « Have a dream dans la folie encore », se déroule sur 7 heures 26 minutes 17 secondes un numéro sonore de la publication marseillaise Café verre. Sur les transats du kiosque des Réformés, promeneurs et habitants écoutent ensemble ces documents sonores qui racontent la vie quotidienne et les regards variés sur leur ville. 16H30, un papy descend les marches : « ça fait du bien un peu d’air comme ça sur le kiosque. Ah il y a des histoires qui m’ont touché et puis c’est autre chose que la TV. Le mieux ce serait d’écouter ça le soir au calme, avant de dormir.. ». Mais déjà, aux Pierres Plates, s’organise un pique-nique pas comme les autres : le pique-nique radio au J4. Chorégraphie avec postes radio, pour joyeux drilles en bord de mer…
Voir la vidéo du Picnic Radio – http://bit.ly/pNawK0
Dimanche 25 : après le débat-vivisection de Grenouille et Engrenages, initié par le groupe de recherches et d’études sur la radio (GRER), la manifestation prenait fin à Montevidéo par une séance d’écoute du documentaire Kelmori de Yannick Dauby et des créations d’Arte radio. Fermez les yeux, détendez-vous… le monde des sons frappe à vos oreilles.
Retrouver toutes les images d’Engrenages : Galeries | Radio Grenouille – http://bit.ly/oehrjL