2015_02_09_rumbaketumba_camina_y_ven-web
Camina y ven vers l’actualité latine la plus urgente. Parce que l’on perd la reine de la musique paysanne cubaine, la grande Celina González qui avait la première rapproché les musiques de terres avec les rythmes des plantations sucrières : l’afro-cubain s’imprègne de mélodie et les guajiros se frottent aux divinités orishas. Accompagnée de la guitare de son époux et compagnon artistique Reutilio Domínguez, ils ont formé un duo mémorable de guajira, de guaracha et de punto cubano.
On dit au revoir avec tristesse au trompettiste cubain Bárbaro Teuntor, arrivé en France avec le septet de son Sierra Maestra et que l’on le remarquera ensuite avec l’électrisant P18. Et le troisième est une sordide mort digne d’un roman, celle du rapper vénézuélien Canserbero, qui a influencé tout un courant de hip hop latino-américain avec ses lyrics intelligents.
Mais on écoute aussi Pirulo y la Tribu, une machine très bien engraissée et chantée avec l’insolence narquoise qui caractérise les portoricains. Ils penchent sérieusement pour la timba cubaine et ça les rend d’autant plus intéressants, une affaire à suivre.
Le portugais Antonio Zambujo et un sixième album confirment cette lancée de jeunes fadistas qui on décidé de rafraîchir et de réalimenter le fado avec des airs d’autres rives. Et on écoute cette semaine un deuxième groupe aux couleurs latines, qui sera en showcase au Babel Med Music Forum vendredi 27 février, les londoniens de Family Atlantica.