Chorégraphes au micro.

Du 6 novembre au 16 décembre a lieu à Marseille la 17° éditions du festival Dansem. Deux chorégraphes du festival témoignent de leurs pièces et de leurs gestes chorégraphiques.

par Emmanuel Moreira

Paroles de chorégraphes au festival Dansem

Catherine Diverrès qui revient sur la création du solo Stance et de sa transmission.
Un petit détour étymologique nous apprend que stance de l’Italien stanza – le séjour-, du latin stare – se tenir debout -, désigne une forme poétique.
Entre 1982 et 1983, Catherine Diverrès travaille au Japon avec Kazuo Ohno, dont l’art singulier du butô crée un trait d’union entre le monde des morts et des vivants. Trente ans après, elle trouve une nouvelle écriture chorégraphique pour un solo Ô Sensei qu’elle interprète elle-même. Au micro de la radio elle revient sur cette rencontre avec Kazuo Ohno. Parti au Japon comme danseuse, revenu en France comme chorégraphe.

Tordre est une pièce chorégraphique de Rachid Ouramdane qui propose deux solos ou plus exactement deux portraits ou encore deux confidences. Lora Juodkaite et Annie Hanauer  ont accompagné le travail de Rachid Ouramdane en tant qu’interprètes. Au-delà de la performance physique qui interpelle le spectateur, au-delà de la fascination que l’on peut éprouver devant leur virtuosité – qu’elle soit tourbillonnante ou extrêmement minutieuse,  le chorégraphe cherche à capter auprès de ses interprètes le geste singulier,  celui qui, ordinaire ou pas, nous fait chacun être à nous-même. Celui qui fait que le danseur danse, et parle toujours aussi un peu de lui.


Tordre, cherche à se situer en deçà de la représentation, cherche à présenter plutôt qu’à représenter. Si le Rachid Ouramdane est un chorégraphe sa préoccupation est du côté de l’espace la manière dont celui-ci peut-être rendu sensible, plutôt que la construction d’un geste.