Le blog Marseille, ville sauvage entre au musée

Une exposition au Muséum d’histoire naturelle

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Le blog « Ville sauvage », créé en avril 2008 pour Marseille 2013, a fait de beaux petits : une exposition du même nom, consacrée à la biodiversité en ville, vient d’ouvrir au Muséum d’histoire naturelle de Marseille. Blattes, fouines, chauves-souris – le Museum a recensé près de 1 500 espèces sur la commune (sans compter les espèces marines), dont 150 espèces d’oiseaux et une quarantaine de mammifères.

Philippe Siaud, ingénieur écologue et commissaire scientifique de l’exposition, résume quelques-uns des thèmes abordés par le blog depuis sa création. Pour chacun d’eux, nous renvoyons au post du blog « Ville sauvage » où ils sont approfondis :

« Marseille a une biodiversité comparable à d’autres grandes villes, mais avec quelques spécificités. C’est une ville côtière, les migrant vers le sud y font des pauses deux fois par an. De plus, la commune est entourée de massifs, il y a donc une forte interaction entre zones urbaines et naturelles. D’où l’arrivée des sangliers à Luminy ou des renards en centre-ville. Quant au rat, sans sa présence dans les égouts, les conduits seraient éternellement bouchés. On est au début d’une histoire ! » (entretien paru dans >20 minutes, 18 février 2008)

… On est encore seulement au début d’une histoire, en effet : car Philppe Siaud continue de bien distinguer « l’homme » de « la nature » : selon lui, « la nature s’adapte à la ville » ; et en ville, « l’animal est en compétition avec l’homme » (idem).

La ville est donc hors-nature ?

L’homme n’est pas un animal ?

Lapsus fâcheux, qui donne l’impression que la pensée écologiste n’est décidément pas encore entrée dans les esprits… des écologues !

Pour les visiteurs de l’exposition désireux d’aborder plus largement la question de la nature en ville, le blog Ville sauvage propose depuis avril 2008 les thèmes de la la biochimie urbaine, de l’histoire de nos représentations de la nature, de notre rapport à l’animalité, de l’urbanisation sous-marine, du « tiers-paysage », du miel urbain, ou des sons de la nature.

Davantage d’interaction entre « sciences naturelles » et « sciences humaines » ouvrirait de nouveaux horizons. « Ville sauvage » se tient à la disposition du Muséum pour une future collaboration.