Par Xavier Thomas
Pour documenter un personnage destiné à une pièce de théâtre, Marine Richard s’installe quelque temps dans un service de gérontopsychiatrie, un carnet à la main. Elle y récolte une matière textuelle qui, finalement, forme l’ossature de Scotch, le texte qu’elle mettait en lecture et en espace le 29 septembre 2010, dans le cadre de la 10è édition du festival ActOral. Elle y était accompagnée de quelques complices : Paul Anders, Elise Argaud, Robin Decourcy, Mathilde Monfreux et David Chapuis.
Un homme, une femme, une voix off, des instants de vie dilatés pour ne plus relever de l’instantané, du cliché. Une langue dont la spontanéité relève d’un travail méticuleux d’écoute et de réécriture. Rien de baroque dans cette folie dite au plus juste, au plus près, mais une tendresse qui sent l’acide et l’éther, une sourde révolte que nul tranquilisant ne saurait sédater.
Voici un interview de l’auteure, entrecoupé de quelques extraits de Scotch, dont l’un est extrait de la revue de poésie sonore Camion.