Les Jeudis du Comptoir – Alawiya Sobh, Mohamed Abi Samra & Mohamed Kacimi

Les Belles Étrangères : Le Liban

Rencontre du jeudi 22 novembre Avec la librairie Regards]

Mp3 Emission-les Jeudis Du Comptoir Liban 02 12 5370.

Dans le cadre des Belles Étrangères 2007 : Écrire le Liban à jamais, deux écrivains venus libanais, accompagnés de Mohamed Kacimi, auteur algérien et conseiller littéraire de cette manifestation nationale organisée par le Centre National du Livre.

Mohamed Abi Samra est né en 1953 à Chebaa, village reculé du Sud Liban où il vécut jusqu’à l’âge de sept ans avant d’émigrer avec sa famille dans la banlieue sud de Beyrouth où il se réfugie dans la lecture et l’écoute des chansons de Fayrouz. Son œuvre rompt avec une société dans laquelle les individus trouvent difficilement leur place. Son dernier roman publié en France, L’Homme que je fus, retrace ainsi le parcours d’un personnage décalé qui reste englué dans son passé. Il s’y déverse une violence inédite dans la littérature arabe contre le personnage de la mère, « dénuée de toute féminité ». Comment s’affranchir, et à quel prix, de son identité première ?

Alawiya Sobh est née en 1955 à Beyrouth. La publication, en 2002, de son roman Maryam ou le passé décomposé, a eu un retentissement considérable dans tout le monde arabe. Évoquant des destins tragiques, mais aussi la rage de vivre et l’espérance
d’une multitude de personnages, c’est une grande fresque, puissante et au ton très libre, où se reconstituent les existences terribles de femmes brisées. Celle-ci sera répudiée, celle-là jetée dans un puits par crainte du déshonneur, telle autre mariée à dix ans subira dix-huit grossesses… La narratrice voit son pays déchiré, elle finira par prendre le chemin de l’exil.

Le poète, romancier et dramaturge algérien Mohamed Kacimi, conseiller littéraire de ces Belles étrangères, apporte sa grande connaissance du Liban et de sa littérature contemporaine tout en jouant le rôle d’interprète durant cette rencontre.

Références :

  • Mohammed Abi Samra, L’Homme que je fus, traduit de l’arabe par Franck Mermier, Actes Sud/Sindbad.
  • Alawiya Sobh, Maryam ou le passé décomposé, traduit par Batoul Jalabi Willnitz et Rachida Damahi Haidoux, Gallimard.
  • Anthologie Les Belles Étrangères : douze écrivains libanais, Verticales, 2007.