Super 8 #8 : Amandine Gay, porte-voix libératrice

Super 8, le magazine cinéma de la Grenouille, réalisé en partenariat avec le MuCEM et le Gyptis.

Cette saison, Super 8 adopte une nouvelle forme, avec un invité fil rouge tout au long de l’heure, questionné, cuisiné par un collège d’intervieweurs.

Ce mois-ci, nous accueillons la cinéaste et universitaire afro-féministe, Amandine Gay, réalisatrice d’un premier long-métrage, Ouvrir la voix, en salles le 11 octobre prochain. Un documentaire afroféministe, où 24 femmes noires, filmées en plan serrés, témoignent de leurs expériences, leurs parcours et la violence des préjugés dont elles ont pu être victimes. Un film qui répond à la nécessité pour les femmes noires francophones de se réapproprier la narration, dans une condition sociale où elles sont doublement minoritaires. Ouvrir la voix est également « une célébration de notre diversité en tant qu’Afro-descendantes : de toutes confessions ou sans confessions, de toutes orientations sexuelles », comme Amandine Gay l’écrit dans la note d’intention du film.

 

Pour échanger avec elle, nous recevons :

  • Eva Doumbia, metteure en scène, directrice de la compagnie La Part du Pauvre. Eva Doumbia a notamment mis en scène La Traversée, présentée à La Criée l’an passé, un ensemble de trois textes centrés sur la place de la femme noire dans l’Histoire. En 2011, elle a également mis en scène « Moi et mon cheveu », un cabaret capillaire à partir de textes de Marie-Louise Bibish Mumbu.
  • Juliette Grimont, programmatrice du Gyptis.
  • Margaux Wartelle, journaliste de la Grenouille.
  • Marine Jacquens et Célina N’Dior, membres du collectif des Rosas, un collectif de femmes noires, qui lutte contre la négrophobie et pour la promotion des hommes et des femmes noirs comme acteurs de la vie culturelle, économique, sociale et politique.

Une nouvelle chronique viendra enrichir l’émission cette année : l’audiodescription d’une scène de cinéma, cet art magnifique qui consiste à raconter les films aux aveugles et malvoyants, en trouvant les mots pour décrire des gestes, des émotions, tout en jouant avec l’ambiance sonore et les dialogues. C’est l’audio-descriptrice Pilar Romero qui tiendra cette chronique, elle nous parle aujourd’hui de son audiodescription du chef d’oeuvre de Jacques Becker, Casque d’Or.

 

 

 

Cinémoi #9 : Amandine Gay :

 

 

Par Mario Bompart.