Ces questions – parmi d’autres – composent le questionnaire « Cinémoi ». Chaque semaine, une personnalité venue du cinéma, ou cinéphile, y répond. La série Cinémoi est à retrouver sur cette page et au sein du magazine cinéma de la Grenouille, Super 8.
Cinémoi #1 : Juliette Grimont, programmatrice du Gyptis :
Cinémoi #2 : Sébastien Clergé, programmateur de l’Institut de l’Image d’Aix-en-Provence :
Cinémoi #3 : Vincent Thabourey, auteur, critique chez Positif et coordinateur du réseau de salles d’arts et essai de PACA, Cinémas du Sud :
Cinémoi #4 : Philippe Pujol, journaliste et écrivain, prix Albert Londres en 2014 pour La fabrique du monstre (Ed. Les Arènes) et récent auteur de Mon cousin le fascite (Ed. Le Seuil) :
Cinémoi #5 : Patric Chiha, cinéaste autrichien, réalisateur de Domaine (2009), Boys like us (2014) et Brothers of the night (2017), immersion nocturne dans un bar gay de Vienne, où de jeunes bulgares se prostituent, en quête d’argent facile.
Cinémoi #6 : Christian Philibert, cinéaste provençal, réalisateur des Quatre saisons d’Espigoule (1999), Travail d’arabe (2003), Afrikaïoli (2014) et Massilia Sound System Le film (2017), documentaire sur le groupe mythique du raggamuffin occitan.
Cinémoi #7 : Kid Francescoli : musicien marseillais, prince d’une électro-pop planante et intimiste, sous haute influence cinématographique, notamment des cinéastes de l’intime comme John Cassavettes et Maurice Pialat, ou des compositeurs de légende comme Ennio Morricone et Wendy Carlos.
Cinémoi #8 : Lea Fehner : réalisatrice toulousaine, prix Louis Deluc en 2009 pour Qu’un seul tienne et les autres suivront, et réalisatrice des Ogres (2016), un second long-métrage qui connu un grand succès critique et public. Les Ogres suit une troupe de théâtre itinérant sur les routes du Sud de la France. Une troupe d’ogres, d’êtres de panache, d’excès, qui osent tout mélanger : le travail, la famille, l’amour. Des êtres dévorants, qui résistent au corset social et à la peur d’être soi.
Cinémoi #9 : Amandine Gay : cinéaste et universitaire, réalisatrice d’un premier long-métrage, Ouvrir la voix. Un documentaire afro-féministe, où 24 femmes noires, filmées en plans serrés, témoignent de leurs expériences, leurs parcours et la violence des préjugés dont elles ont pu être victimes. Un film qui répond à la nécessité pour les femmes noires francophones de se réapproprier la narration, dans une condition sociale où elles sont doublement minoritaires.
Cinémoi #10 : Bertrand Mandico : réalisateur de courts et moyens métrages mêlant sécrétions fantasques et mélodrame profondément camp, Bertrand Mandico interroge les identités sexuelles et genrées et donne vie à des univers crépusculaires. Nous le rencontrons à la veille de la sortie de son premier long métrage, Les Garçons sauvages.
Cinémoi #11 : Bertrand Bonello, invité d’honneur de la 30e édition du FID, en 2019. Réalisateur de l’Apollonide, Saint Laurent, et Zombi Child, présenté au festival de cannes en mai dernier.
Cinémoi #12 : Arthur Dreyfus, réalisateur de Noël et sa mère, présenté dans le cadre de la 30e édition du FID. Un portrait de Noel Herpe et sa mère, qui nous livrent leur intimité. Tous deux tentent d’apposer des mots sur une relation obsessionnelle, révélant toute la beauté mais aussi la cruauté qui peuvent habiter les deux héros de ce théâtre-boulevard de l’intime.
Cinémoi #13 : Marie-Claude Treilhou, réalisatrice de Comme si, comme ça, présenté dans le cadre de la 30e édition du FID. Un portrait du philosophe et poète Michel Deguy. A travers sa parole, le philosophe nous plonge dans une réflexion profonde où la beauté et la vulnérabilité de la terre sont mises en lumière par ses lectures poétiques. A travers ce portrait sobre, Marie Claude Trehilou nous invite à interroger le beau et l’habitabilité de notre terre.
Cinémoi #14 : Caroline Caccavale & Joseph Cesarini, producteurs, réalisateurs et couple fondateur de l’association Lieux Fictifs. Un espace de pensée, de pratique et de création cinématographique qui œuvre au sein de la prison des Baumettes depuis plus de trente ans.
Cinémoi #15 : Mohammed Lakhdar Tati, cinéaste algérien. Lakhdar Tati a réalisé plusieurs courts-métrages dans l’Algérie des « années de sang », puis il a émigré en France, en 2003. Il a depuis réalisé quatre films : Aveux, court-métrage de fiction en 2003 ; Joue à l’ombre ! (2006), documentaire réalisé dans les rues d’Alger, puis Dans le silence, je sens rouler la terre (2010). En 2017, Tati réalise son premier long métrage, Fais soin de toi. Un road documentaire d’Alger au Sud du pays, où il sonde la définition de l’amour et du sentiment amoureux de ceux qu’il rencontre.