Le 10 et 11 janvier, le Théâtre du merlan propose deux soirées partagées. Partage avec le public de la variation d’un même geste. Celui du portrait au plateau.
Deux tentatives du portrait. Mickaël Phelippeau avec Lola Rubio. Mohamed El Khatibi avec Corinne Dadat.
D’abord il y a la rencontre et avec elle, le désir sans doute, de rendre compte un peu de cette rencontre sur le plateau. Rencontre d’une personne qui se tient là, sur un plateau, et se tenant là, dans la formalité de la représentation, échappe un peu à elle-même, entre un peu dans la fiction.
Le portrait oscille doucement entre présence, autoportrait et mise en scène.
Mickaël Phellipeau présente LLAMAME LOLA, un nouveau portrait de sa série BI-portrait. Il avait donné à voir deux bi-portrait précédent au Théâtre du Merlan. Pour Ethan. Avec Anastasia. Portrait chorégraphique. Portrait en mouvement, qui sollicite le souvenir et imagine l’avenir. Et entre ce qui fut et ce qui pourrait advenir, dans cet aller-retour se glisse un présent, une présentation de soi.
Il y a des corps, des paroles que le théâtre maintient dans l’ombre. Des corps que le théâtre représente. Mohamed El Kathib donne l’espace du théâtre à Corinne Dada afin qu’elle n’y soit pas représenté mais qu’elle puisse s’y présenter ou décider elle-même de jouer avec sa propre image.
Comme avec Mickaël Phellipeau, c’est la rencontre qui d’abord anime le portrait. La correspondance entre Mohamed El Kathib et Corinne Dada, leur dialogue est ici un jeu de regard de l’un sur l’autre qui nous est donné. Croisement des regards qui défait les constructions figés, les images simple des encyclopédies sociologique.
par Emmanuel Moreira
MOI, CORINNE DADAT de Mohamed El Khatib
LLÁMAME LOLA de Mickaël Phelippeau
Mardi 10 Janvier 20H30 + Mercredi 11 Janvier 19H
Théâtre du Merlan, Marseille.