Ding-dong ! Repas de rentrée entre amis,  ça mijote, ça donne du goût, c’est servi : à table !

To eat or not to eat…? Manger pour vivre ou bien vivre pour manger ? That’s the big question.

On le dit, on le voit, on le sent, on l’entend : la cuisine est un art…majeur. Partant de cette formulation, la cuisine c’est aussi la politique, l’identité, la société, l’humain, c’est le je, le vous, le nous. D’accord ! Là, tout de suite, tout cela paraît trivial. Oh…Stop aux lieux communs, voilà que je vous entends le penser haut et fort.

« Il n’y a pas de bonne cuisine si au départ elle n’est pas faite par amitié ou amour pour celui ou celle à qui elle est destinée. »  C’est Paul Bocuse qui l’a dit ! Ah, allons bon, là voilà peut-être la porte d’entrée dans les coulisses de l’assiette…ce serait donc l’amour !

En cuisine, il s’agit de donner, de transmettre, de créer, surprendre, se laisser aller au plaisir, accueillir et recevoir le goût des autres…innover, chaque jour, sans jamais s’endormir sur une routine ou se reposer sur des acquis que l’on pensait pourtant si évidents. Acceptons l’ivresse : concocter, déguster, se délecter, c’est raviver la flamme au quotidien pour que les yeux brillent, que les feux frémissent, que les heures s’allongent autour d’une nappe blanche et que l’existence ne soit soudain plus que partage. Délices et onomatopées qui en disent long, parfois bien plus long que les mots et les couleurs…Hum…Wow…Hé, c’est bon ça !

Manger c’est voyager…L’inverse marche aussi d’ailleurs ! Découvrir une autre culture, rencontrer, savourer le monde, rendre ses lettres de noblesse à éclectisme et se laisser ÉMERVEILLÉ.

Mon invité y arrive t-il à être encore étonné ?  Il est critique culinaire, alors les restos, il connait. Chemise impeccable, il a l’œil rieur, le sourire espiègle toujours prêt à être dégainé, un ego aussi surdimensionné qu’un Opéra trois chocolats…Du moins c’est ce qu’on peut entendre de lui…Son blog s’appelle tout de même : « Le Grand Pastis de Pierre Psaltis ». Pas gagné pour le message d’humilité non ? On le craint dans le milieu des casseroles… Car sa plume est acérée, tout comme sa fourchette, son palais sans compromission, mais son regard est tendre…Il doit y avoir un cœur d’amande douce là dessous…Cuisinons le ensemble, voulez vous ?

Entrez…Vos papilles grandes ouvertes prêtes à recevoir toutes les saveurs, même les plus variées : amer, doux, sucré, salé, acide, épicé…Posez les coudes sur la table si vous le désirez, ici pas de bonnes manières à la Rothschild, seul le plaisir partagé reste un principe inaliénable. Diable oui ! Vous êtes dans une nouvelle saison de L’Instant d’Eux, à déguster ensemble et sans modération, avec chaise musicale ou changement de place à table : puisque vous êtes encore et toujours, comme à la maison !

Allez, 3×8 couverts pour la tablée Grenouille…Chaud devant…C’est dressé : on envoie ?

Le podcast  à écouter et savourer, ici L’Instant d’Eux #11 – En cuisine avec Pierre Psaltis – Critique au cœur, cœur de critique

#Nouveauté – La Playlist du mois
> Son(s) de Septembre

I eat dinner – Bridget Jones The Edge Of Reason – Rufus Wainwright & Dido – 2004
Old Mercedes benz – Angus Stone – 2012
Mercedes Benz – Janis Joplin (original) – 1970
Dans ma Benz – Brigitte (NTM cover) – 2010
The Riptide – Vance Joy – 2014
Laura – Bats for lashes – 2012
Les gens qui doutent – Anne Sylvestre – 1977
Girls and boys – Blur – 1994

La musique de l’émission
>  Véronique Sanson – Les mortelles pensées –  Avec L’Orchestre Symphonique Fisyo De Prague – Direction : Leos Svarovsky – Symphonique Sanson (choix de l’invité)

Le texte – Morceau choisi de l’invité

« Il y avait du courage, peut-être de la force d’âme, chez cet homme dont l’impassibilité, parfois prise pour de l’indifférence, a frappé tous les témoins. Rien, ou presque, ne pouvait l’amener à se départir de son calme. Quand on lui cracha au visage sur la route de Versailles à paris, il s’essuay, ne dit rien et retourna aux cartes de Cassini où, suivant du doigt le chemin parcouru, il expliquait à son fils la géographie d’un royaume qu’il savait peut-être déjà ne jamais lui transmettre ».

Extrait du livre « Les derniers jours des rois » de Patrice Gueniffey.

Ce passage raconte le tragique voyage de Louis XVI et de la famille royale de Versailles transférée aux Tuileries. Il y a dans ces quelques lignes une grande humanité chez cet homme qu’à tord on a qualifié de tyran. J’aime cette période historique : elle montre le fossé qui s’est creusé au fil des siècles entre un régime et son peuple. J’aime lire comment, dans les moments tragiques, les caractères se révèlent. De la Du Barry qui hurle devant la guillotine à Marie-Antoinette à bout de souffrances, il y a dans ces portraits toute l’âme humaine qui, au fil des âges, ne change jamais – Pierre Psaltis

Les extraits sonores de l’émission
>  « Cuisine & Cinéma »

Vatel, film de Roland Joffé avec Gérard Depardieu – 1999
Les Saveurs du palais, film de Christian Vincent avec Catherine Frot, Jean d’Ormesson – 2012
L’aile ou la cuisse, film de Claude Zidi avec Louis de Funès, Coluche – 1976
Charlie et la chocolaterie, film de Tim Burton avec Johnny Depp – 2005

Les guests de l’émission
> « Chronique décalée » : Chronique Coolinère – Laurie-Anne Toulemont
> « Parlez moi d’eux » : Histoire(s) de Fromage(s) – Edwige Moreau
Témoignages : Michel, Marion, Nina, Jérémias, Marie-Anne
> « Reportage » : El Queso Loco – Edwige Moreau
Une envie de fromages ou de rencontre avec notre fromager du Marché de St Quentin à Paris ? C’est ici.

Pour aller plus loin
> Le blog culinaire et culturel de Pierre Psaltis
> Ses réseaux sociaux / Facebook
@pierrepsaltis / instagram : pierrepsaltis
>  Jean-Marc Albert, historien et auteur de l’ouvrage « Aux tables du pouvoir », décortique les moeurs culinaires des politiques, d’Alexandre le Grand à Jacques Chirac, en passant par Louis XIV. Interview.
> Bien manger ? http://www.slowfood.fr/
> Mieux manger et s’engager ? https://alternatiba.eu/

Une émission proposée et animée par Mélanie Masson
Générique & habillage : Mélanie Masson & Sébastien Géli
Réalisation : Seb & JB