Dans ce quatrième épisode de notre cycle syrien, nous sommes avec Armand Hurault, directeur de l’Association de soutien aux médias libres en Syrie (ASML). En fin d’émission nous serons avec Rasha Abbas au téléphone, elle est écrivaine journaliste et elle forme des journalistes en Syrie depuis son exil à Berlin avec ASML.

Depuis mars 2011 et les premières manifestations, le flot incessant des images et des vidéos provenant de la révolution syrienne n’a pas cessé. Beaucoup de questions se sont alors posées:
Comment s’assurer de la fiabilité des images? Comment les diffuser? Comment les sécuriser et protéger ceux qui les prennent? C’est face à ces multiples défis qu’ASML s’est formée en 2011.
Huit ans plus tard, les défis sont toujours là et la structure a grossi. Elle propose en Syrie des formations de journalisme, du soutien matériel ou logistique aux médias, une assistance aux journalistes blessés et des formations en non mixité pour les femmes journalistes, notamment dans la zone d’Idlib, tenue en partie par des djihadistes.

Si le rôle des journalistes est d’informer, le constat est clair pour Armand Hurault « ça ne suffit plus, on sait ce qui se passe en Syrie, et pourtant on laisse faire. » ASML pense déjà à l’après guerre et à la reconstruction avec des programmes d’autonomisation des femmes à Idlib ou Rakka, à la justice transitionnelle et mène des campagnes de plaidoyer international.

Crédit photo: https://asmlsyria.com/fr/

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