Fresque d'Ammar Abo Bakr A l’occasion de « Génération Tahrir », l’artiste égyptien Ammar Abo Bakr a réalisé une fresque sur les murs de la Friche Belle de Mai. Le sujet de son dessin :  l’arrestation d’un homme par des policiers, qui le sortent à demi-nu dans les rues de Saint-Denis, au moment des attentats en novembre.

Sarcastiquement, Ammar a inversé les rôles et enlevé tous les pantalons des policiers. Dans un coin de la fresque, un tag « Police nationale, nos héros, nos demi-dieux » rappelle les chants pro-policiers scandés lors des rassemblements après l’attaque de Charlie Hebdo.

 

 

Ammar Abo Bakr est familier du street art. Ancien assistant aux Beaux-Arts, il quitte Louxor pour Le Caire lorsqu’éclate la révolution égyptienne en janvier 2011. Depuis, ses immenses portraits rue Mohammed Mahmoud, près de la place Tahrir, ont fait sa renommée. Un article en anglais sur le travail d’Ammar.

L’art de rue est celui qui « met l’art en mouvement », selon Ammar, « comme une manifestation, mais sur un mur ». Radio Grenouille l’a rencontré et cherché à savoir ce qu’être artiste en Egypte signifiait aujourd’hui, alors que le régime militaire d’Abdel Fattah al-Sissi mène une répression systématique de toute forme d’expression.

La version traduite de l’entretien :

La version originale de l’entretien, en arabe :

Quelques uns des travaux d’Ammar Abo Bakr

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