Charlie et quelques questions qui fâchent
Le moment est proche où l'émotion légitime qui a saisi le pays ces six derniers jours va commencer à s'estomper. Vont alors se faire entendre les voix de celles et ceux qui vont nous demander expressément d'y demeurer le plus longtemps possible. Dans cet espace émotionnel confiné où l'on ne peut parler que de liberté d'expression menacée, d'attentats terroristes, de « jihadisme » et d'unité nationale. Depuis jeudi, cet espace porte un nom : « Je suis Charlie ». Et le sociologue Mathias Delori a fort bien mis en lumière les ressorts de l'« économie sélective de la compassion » qui y est aujourd'hui à l'oeuvre (à lire ici ).