La syntaxe droite est l’idée droite qui capture les corps et les occupe.

Elle fabriquent des corps fermés prêt à entrer dans les tombeaux de ses guerres économiques. La syntaxe droite a besoin de la nature pour rendre opératoire et naturel l’idéologie coloniale ou patriarcale ou encore patronale. La syntaxe droite produit donc des idée naturelle pour asseoir sont droit naturel. La vie naturelle est une production de la syntaxe droite. La syntaxe droite opère par occupation des esprits et des corps. De toutes les béances la syntaxe droite en a trouvée une qui assure la pouvoir naturel. Le mot d’ordre de la syntaxe droite est donc l’occupation de l’utérus c’est par la qu’elle poursuit la procréation de sa loi. Pour garantir son droit naturelle elle fait de ce lieu un territoire qui garanti la vie naturelle. Les corps possédant un utérus sont ainsi expropriés par la vie absolue produite par le droit naturel et la syntaxe droite. Ainsi, les siècle ont cousu les corps pour en fermer chaque trou. C’est aux béances les plus visible du corps que l’idéologie dominante s’attaque et c’est par elle que toujours elle entre. Sa façon d’attaquer et de pourchasser les femmes voilée tient de la même manie que celle qui consiste à habiter le ventre des femmes. En faisant de la femme une vie faite pour la vie on trouve par là de quoi retirer la vie, ses droits, ses libertés, son corps et la possibilité d’un commun puisque la voici tellement faite pour la vie qu’elle se trouve jetée hors de celle-ci et de son organisation.

L’Etat ne cesse de vouloir identifier nos corps, les réduire à un corps figé, ordonné selon des impératifs qui ne sont pas ceux du corps mais de l’argent, des valeurs morales, de l’Eglise, de la patrie, de la Nation. Les groupes fascisants qui ne cessent de défiler contre nos corps veulent la même chose : transformer nos corps en tombeaux, en choses mortes, sans futur ni joie. Ces mouvements réactionnaires et violents d’une violence qui s’organise et dont nous n’avons pas encore commencé à mesurer concrètement le degré veulent imposer un ordre aux corps, un ordre immuable, fixe. Un ordre raciste, nationaliste, haineux, effrayé. Un ordre mortifère. Ce qu’ils veulent au fond, c’est nous tuer, c’est ce qu’ils veulent précisément : en Russie, en Espagne, en France – tuer des corps, tuer des gens. C’est ce qu’ils font et c’est ce qu’ils feront. Nous ne vous laisserons jamais nous affecter d’une morbidité qui ferait de nos corps des corps solides. Nous ne vous laisserons jamais nous forcer à penser la mort. Décoloniser les corps, n’est donc pas un appel à la réaction face à ce qui se passe, mais l’affirmation de la persistance de nos luttes. Décoloniser les corps. Désesclavagiser nos corps. Les mélanger. Les partouzer. Que ça suinte de partout.

Billet à plusieurs mains.