Dans ce programme radiophonique nous irons à la rencontre de Sidiki Koumbassa, danseur, musicien, guinéen et Soussou à Marseille.

+ d’infos http://www.sidikikoumbassa.fr

Rythmes soussou, Petite introduction à la musique Soussou
par Lauriane Morel

Parmi les Mandingues, peuple d’Afrique de l’Ouest, on trouve les Bambaras, les Soninkés mais aussi les Soussous. Ils constituent la troisième plus grande ethnie de Guinée. Né à Conakry, le chanteur de reggae Takana Zion est un exemple de personnalité Soussou …

Bien avant le reggae, parmi ce peuple, les djembés retentissaient au rythme du yankadi et du makru : l’un est lent, l’autre rapide. La rencontre des deux donne naissance à la danse.

La tradition soussou perdure à travers ces rites de séduction : les hommes se mettent en rang face aux femmes, en choisissent une à l’aide d’un foulard, et la danse peut commencer … Rien d’étonnant à ce qu’elle dure, car les pulsions du yankadi peu à peu mué en makru frénétique rendent l’envie de bouger irrépressible !

Le rythma tiriba provient quant à lui de l’ethnie Boke, un groupe présent en Guinée de l’Ouest, appartenant aussi à la communauté soussou. Les danseurs se mettent en cercle autour d’un masque, formant ainsi une cérémonie d’offrandes. Lorsque le tiriba est joué, le village sait que c’est un moment particulier, un symbole fort.

Des rythmes endiablés qui s’enchaînent, neuf parties distinctes pour les présenter au son du tambour : voilà que le dundumba, la « danse des hommes forts », s’est installée, formant un cercle de danseurs. Ceux-ci répondent à des réjouissances intronisées par les Camara et les Condé, après les sept ans de labeur et de justice prodigués par le prince Imouraba Keïta.

Aujourd’hui les influences extérieures fusent en Guinée, si bien que les danseurs professionnels, accompagnés de leur musiciens, s’inspirent de rythmes contemporains. Le hip-hop n’est pas exclu du processus et contribue, pourquoi pas, à attirer de nouveaux talents vers cette vocation à transmettre la tradition soussou …