En 6 fragments.

« Avec Édouard Manet commence la peinture moderne. C’est-à-dire le cinématographe. C’est-à-dire des formes qui cheminent vers la parole. Très exactement une forme qui pense » Jean-Luc Godard. Histoire(s) du cinéma.

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C’est dans ce geste, celui de peindre une forme qui pense, que Françoise Pétrovitch oeuvre. Mais contrairement à Manet les personnages de Françoise Pétrovitch ne nous regardent pas. Si ces personnages sont là dans la peinture, c’est une présence retirée, soustraite au regard. Ce que peint Françoise Pétrovitch, c’est sans doute la pensée intérieure de ces présences, sans pour autant figurer ces pensées. C’est davantage la pensée comme état, errance, dilatation de l’espace, indétermination qui nous est donnée à voir, que la pensée attachée à des objets de pensée.
Françoise Pétrovitch se tient au seuil de la présence, là où les formes sont encore indécises, rapides et instables. Là où la figure apparait comme non détachée de son paysage. Là exactement où elles se composent encore.

Fragment 1

Fragment 2

Fragment 3

Fragment 4

Fragment 5

Fragment 6

Françoise Pétrovitch, S’absenter : une exposition à voir au FRAC PACA du 02 juillet au 30 octobre 2016.

Diffusion sur Radio Grenouille : Du 1er au 06 août à 13h30. Rediffusion tout au long de l’été.

par Emmanuel Moreira