Un plateau radiophonique enregistré en public le 21 juillet 2021, sur la terrasse du Théâtre des Bernadines. Une discussion autour de trois films présentés à la 32e édition du FID, Festival international de cinéma de Marseille.

Au programme du plateau du mercredi 21 juillet 2021 :

La caméra est posée dans un hall du Grand Central Hotel, objectif tourné vers la porte. Poussant des bagages à roulettes, plutôt qu’une figure claire et distincte, une silhouette assez brumeuse franchit le seuil. Celle de Terre Thaemlitz, plus connue sous le nom de DJ Sprinkles. Productrice et DJ de deep house transgenre, théoricienne brillante quand il s’agit de décrypter la culture rave en évoquant le genre, la sexualité ou le capitalisme.

  • Wendelien van Oldenborgh, réalisatrice de Hier, en compétition internationale et Flash.

Profitant d’un temps de rénovation du Musée d’art moderne à Arnhem pour elle aussi reprendre à neuf les questions liées à la communauté indo-européenne des Pays-Bas, Wendelien van Oldenborgh y a composé une tresse à trois fils : un groupe de jeunes musiciennes, FRED ; une poétesse, Pelumi Adejumo ; et une historienne de l’art, Lara Nuberg.

  • Kyoshi Sugita, réalisateur de Haruharasan No Uta, en compétition internationale, accompagné de Chika Haraki, actrice du film.

Une jeune femme prend possession d’un appartement et salue sur son seuil le précédent locataire qui choisit de partir sans laisser d’adresse. Cette jeune femme entre ainsi dans le film pour l’habiter en continu, puisque c’est elle que l’on ne va cesser de suivre, présente dans chaque séquence, et magnifiquement interprétée par Chika Araki, stupéfiante de subtilité, de mobilité et de précision. Et pourtant, de son personnage, on ne saura que très peu.

 

Nathan Letoré était le traducteur de Kyoshi Sugita.

Claire Savina était la traductrice de Serge Garcia et de Wendelien van Oldenborgh.

Animation : Mario Bompart, avec Justine Mascarilla

Réalisation : Alexandre Papi Simonini 

Illustration tirée de Haruharasan No Uta de Yu Araki.