Entre deux projections, la monteuse Claire Atherton nous parle de son rapport à la matière vidéo et au montage depuis la salle 4 du cinéma les variétés.
par Raphaele Raffort
Née en 1963 à San Francisco ; Claire Atherton est monteuse. Après des études de langue et civilisation chinoises, elle intègre l’École Louis Lumière en formation professionnelle. Passionnée par la recherche du rythme, elle est guidée par la conviction que le temps est, comme l’image et le son, une matière du cinéma, un élément de récit. Selon elle, le montage façonne le film, lui donne corps, le rend visible, au fil d’un processus de recherche commun, mêlant intuition et réflexion. C’est dans cette dynamique particulière, créée avec les cinéastes, qu’elle trouve son énergie de travail. Certaines rencontres ont été fondatrices, et tout particulièrement celle de Chantal Akerman. En 1986, elle monte Letters Home, film peu connu avec Delphine et Coralie Seyrig. Ce travail a révélé une grande connivence et une sensibilité commune, qui se sont accrues au fil du temps. Il se poursuit depuis dans les documentaires, fictions et installations de la réalisatrice.
D’autres rencontres lui ont permis de s’ouvrir à des horizons toujours plus vastes. Parmi elles, Luc Decaster, Emilio Pacull, Anne Faisandier, Séverine Mathieu, et plus récemment Noëlle Pujol, Andreas Bolm, Ludovic Burel, Emmanuelle Demoris, Anne Barbé, Florent Tillon…