Accueillons comme tous les ans Gilles Grand, compositeur, professeur, mélomane averti et programmateur d’une sélection Ecran Parallèle intitulé Distorsions… Près d’une heure avec cet amoureux des notes et des images pour une description évidement non exhaustive de sa sélection qui nous conduit du Sri Lanka aux clubs de jazz de Californie, aux frontières de l’Europe aux expérimentations d’un génie taiwanais…
Les jeux vocaux osent le guttural en Arctique, un idiophone excite ses bruyants ajouts en Afrique, le chevalet soutenant les cordes sympathiques du sitar irisent leurs oscillations en Inde, un Bluesman souligne les stridences du cordophone, prélude à sa première guitare, la distorsion des sons anticipe le surgissement de l’électrique, de l’électronique.
Ornées ou altérées, les mélodies s’écartent d’une tournure attendue. Elles dépassent nos attentes. Lorsque le chromatique s’insérait dans une gamme diatonique, la touche concernée était nommée feinte. La coloration, l’ornement vocal en mélismes était désigné flos. Le jazz a révélé des notes dites éloignées en les désignant bleues. La dissonance oscille autour d’une courbe dont la version simplifiée en une partition ne facilite que la lecture, une vision rapide.
De pays en provinces, de contrées en parages, les films tissent un maillage où se renouvellent notre regard et notre écoute.Gilles Grand
Quelques notes en écho au FID2016 et à cet Ecran Parallèle, Distorsions…