Trois films en compétition internationale.
Trois gestes cinématographique.

Meutrière de Philippe Grandrieux.
Second volet d’une trilogie.
Une image verticale.
Un corps sur fond noir animé par une pulsation interne. Métamoprhose de l’un au multiple, du multiple à l’un. Bras, jambe, tête, chaque partie est un tout. Le tout est partie. Ni haut, ni bas, dans l’image, seulement mouvement de la vie même. Philippe Grandrieux tente de capter la présence, son mouvement souverain, vie qui ne vie que pour elle-même. Vie non organisée, dés-organisée.

Maesta d’Andy Guréif
Andy Guréif est un amateur de peinture. Celle de Duccio. Il aime au point d’en passer par la reconstitution des 26 panneaux de la passion du Christ. 26 image dans une image. 26 cadre. Habité puis laissé. Andy Guérif est un copiste. Reproduire un tableaux c’est le regarder autrement, c’est le faire sien. Maesta est une figure vue de front.

Field Niggas de KhaliK Allah
Harlen, la nuit. 125° rue. Rue peuplée de corps défait, abîmés, par la drogue. Rue peuplée de noirs violentés par la police.
Par tout un jeu de contrastes entre différents vitesses interne au film, Khalik Allah rend justice au noirs américains et au plus pauvre d’entre-eux. Ces corps défaits, humiliés, ont du rythme, et qui perd le rythme a perdu le monde. ( Novalis )
Harlen, la nuit n’a rien perdu de la conscience Noir. Harlem la nuit c’est une musique, celle des plantations du Sud, le chant des esclaves.

par Emmanuel Moreira