Quand Marguerite Duras posait la question: «Qu’est-ce que ce jeu-là? Démoniaque et divin», Michel Platini répondait: «C’est un jeu qui n’a pas de vérité, qui n’a pas de loi. Qui n’a rien. Et on essaie de l’expliquer.» En décembre 1987, à l’occasion de la sortie d’un livre sur sa carrière, Michel Platini avait accepté d’être entretenu avec Marguerite Duras. Après soixante minutes et quelques de questions-réponses, il dira que cette heure fut plus dure pour lui que n’importe quel match de sa carrière. Sauf peut-être Séville 82. Dans la chaleur étouffante du mois de juillet espagnol, au cœur bouillonnant de la Bonbonnière de Nervión, un match de football se transforme en une sorte de tragédie andalouse. Sur le fil tendu d’une dramaturgie sportive franco-gernmanique, mélage d’extraits où l’on entend tout à la fois les commentaires du match et la parole de Marguerite Duras sur ce sport.
Réalisation : Julien Kirsch