entretiens long-10

Avec
Joris Lachaisse, cinéaste.
Laurent Thivolle, cinéaste.
Darjeeling Bouton, cinéaste.

Entretien : Emmanuel Moreira

Un film qui nous donne à voir et à entendre deux ordres de discours, deux régimes de savoir, tantôt en concurrence, tantôt en complément sur la folie et la manière de la soigner. Ou ? En afrique, plus exactement au Sénégal à l’hôpital psychiatrique de Dakar.
Ce qui reste de la folie c’est aussi ce qu’il reste 50 ans après le geste de renouvellement de la psychiatrie proposé par Henri Collomb, consistant à prendre en compte les facteurs liés à la culture des patients et s’inscrivant en opposition avec la psychiatrie coloniale.

Film en compétition Française. Projection les 2 et 4 juillet.

C’est à Thiaroye, dans une banlieue proche de Dakar que nous conduit Joris Lachaise, pour pénétrer dans l’hôpital psychiatrique en compagnie de l’écrivain et cinéaste Khady Sylla, qui y a été internée à plusieurs reprises. Khady Sylla (dont un très beau film, Une fenêtre ouverte, était en compé- tition au FID en 2005) y retrouve son médecin traitant, des patients familiers, d’autres avec qui elle échange sur la délicate question des méthodes thérapeutiques, et de leur lien avec le colonialisme. On le mesure, le projet est ambitieux, il conjugue la description d’un lieu avec les portraits d’êtres marqués par la souffrance, il y entremêle le spectacle de différents types de soin (religieux, traditionnel, moderne) avec des considérations sur la multiplicité de tels soins puisqu’on assiste à une discussion entre marabouts et médecins modernes sur la possible coexistence de leur pratique. Ce qu’il reste de la folie ? Tout sauf de maigres reliquats : un chaos, un chahut de silence et de diatribes, un univers inquiétant où tout reste à déchiffrer. Jean-Pierre Rehm

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Peut-on faire du cinéma sans argent ?
Ça a vraiment un sens le « cinéma militant » ?

Avec
Jonathan Trullard réalisateur de la web série Arrête ton cinéma.
Passionné de cinéma, Jonathan Trullard a imaginé une web série consacré à notre rapport au cinéma. Chaque épisode déplie une question.
Jonathan Trullard déplace sa caméra dans la rue (quelques moments sont particulièrement savoureux), dans les bars, le tout entrecoupé d’interviews diverses, d’acteurs, réalisateurs ou exploitants.

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Quelques suggestions de films à voir au FID
Cycle Oscar Micheaux, Un pionnier du cinéma américain et afro-américain.
Brûle la mer, de Nathalie Nambot et Maki Berchache.
Le bruit du temps, Messaoud, de Anne-Marie Faux.