Crise esthétique et économique du spectacle vivant et profond désespoir des artiste au point de s’en remettre aux puissances divinatoires des cartes du tarot de Marseille pour y lire l’avenir du spectacle vivant. La bonne aventure, l’avenir du spectacle vivant dans le tarot de Marseille, par Christophe Fiat et Massimo Furlan
Christophe Fiat est né en Franche-Comté en 1966. Il est écrivain, metteur en scène et artiste performeur. Il a été auteur associé du Théâtre de Gennevilliers de 2010 à 2012. Son travail oscille entre la poésie et le roman développant une littérature qui privilégie le récit et l’évocation de mythes contemporains, des icônes de la société marchande. Son écriture à la fois légère et neutre contribue à donner une impression de « déjà vu », tout en explorant le côté obscur de nos croyances et de nos désirs. Elle est reconnaissable à son oralité. Dans ses mises en scène, il met en avant des formes épurées, frontales où la parole circule à la manière de monologues qui mêlent l’épopée à la culture rock, le tout inspiré par la poésie sonore et un théâtre d’opérations éclairs.
Depuis 2000, il a publié une quinzaine de livres dont Ladies in the dark (Al Dante 2001), Héroïnes (Al Dante 2005), Stephen King Forever (Édition du Seuil, 2008), Retour d’Iwaki (Gallimard, 2011), Cosima, femme électrique (Éditions Philippe Rey, 2013) et La Comtesse (Editions Naïve, 2014).
Il a présenté de nombreuses performances artistiques au sein d’expositions d’art contemporain (Espace Louis Vuitton / Fondation Cartier / FRAC Pays de Loire / Foire d’art contemporain de Bruxelles / CNEAI – Centre National de l’Édition) dont les plus récentes sont Les Superpouvoirs de Marcel Pagnol au Festival actoral.13 dans le cadre de Marseille Provence 2013, Capitale Européenne de la Culture, Le Retour des pornostars au Théâtre Humain trop humain à Montpellier, Bienvenus au Château de Fleurville au Palais de Tokyo, commande publique du Centre National des Arts Plastiques et Miss Monde à Théâtre Ouvert à Paris en 2015 en collaboration avec la musicienne et chanteuse, Vale Poher.
Dès 2003, il s’intéresse au théâtre et à la danse et créé Trois Ritournelle Live au Festival Montpellier Danse (2003), Isadora Duncan est une danseuse crackée au Festival 100 Dessus Dessous en 2006, repris à la Ménagerie de Verre et la même année, la performance en 5 journées, La Reconstitution Historique au Théâtre de la Bastille et Rudolf Noureev is dead aux Rencontres Chorégraphies Internationales en 2009.
Dès 2007, il est régulièrement invité au Festival d’Avignon par Hortense Archambaut et Vincent Baudriller, et y présente La Jeune fille à la bombe, (repris à la Grande Hall de la Villette), Stephen King Stories (repris en 2008 au Festival de La Bâtie), Laurent Sauvage n’est pas une Walkyrie et L’Indestructible Madame Richard Wagner créée en 2011 au Théâtre de Gennevilliers où il reprendra en 2013, Films de Monstres Japonais créé en 2011 au Théâtre Agora Komaba à Tokyo au Japon.
Auteur de nombreuses pièces radiophoniques diffusées sur France Culture dont Stephen King On the Radio (2010) avec Jean-Pierre Kalfon, Spirit of Marcel Pagnol avec Stanislas Nordey (2014), Vive La Comtesse ! enregistré en public au Festival d’Avignon (2014) avec Irène Jacob et les étudiants du Théâtre National de Bretagne, Christophe Fiat travaille aussi avec des artistes, Alexandre Périgot, Christelle Lheureux et surtout son ami, Thomas Hirschhorn (Bataille Monument, Dokumenta de Kassel, 2002, Musée Précaire Albinet, Aubervilliers, 2004 ; 24h Foucault, Palais de Tokyo, 2004, The Bijlmer Spinoza-Festival, 2009 et Flamme Éternelle, Palais de Tokyo, 2014). Il est aussi auteur et interprète pour Massimo Furlan en 2007 dans Les Filles et les Garçons et en 2012, il accompagne Marie Fourquet pour sa pièce Mercedes Benz W 123 dans le cadre du projet de la SSA, Textes-en-Scène. En 2015, il est l’auteur du livret de la comédie musicale Sound of Music de Yan Duyvendack.
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Massimo Furlan a une formation de plasticien, il a pratiqué pendant plusieurs années la peinture et le dessin, et a exposé dans le circuit des galeries d’art contemporain et des musées. Il a également été scénographe pour plusieurs metteurs en scènes et chorégraphes avant de devenir metteur en scène et de créer sa compagnie en 2003, Numero23Prod. Son travail scénique développe un langage visuel et performatif lié à la peinture, à l’installation, au cinéma, et à la vidéo.
La démarche de Furlan s’articule d’une part autour de la composition d’images en mouvements, qui prennent place sur des scènes théâtrales et d’autre part autour de formes plus performatives, dans des espaces publics ou non dévolus au théâtre.
Les images des différentes créations scéniques de Massimo Furlan sont traversées et habitées par des acteurs qui se révèlent avant tout par leurs gestes. Contrairement à la scène dramatique et au processus de la construction du rôle, ici ce sont des figures sans psychologie et la plupart du temps muettes. La parole, si elle intervient, est la plupart du temps portée non par des acteurs mais par des anthropologues, historiens ou philosophes, qui transmettent, dans un cadre donné et souvent sous une identité de fiction, des perspectives théoriques : ainsi Bastien Gallet, Marc Augé et Serge Margel dans 1973, sous des identités variées liées à l’édition de l’Eurovision de la chanson, ou Pierre-Olivier Dittmar sous les traits de la poupée ventriloque dans Un Jour.
Une grande part de la recherche de Massimo Furlan repose sur le développement d’un travail performatif. Des performances qui mettent en jeu la question du corps, de l’action, du temps, de la parole. Ces actions prennent souvent place dans des lieux non dévolus au théâtre, dans des espaces publics – parc, stade de football, salle de sport, aéroport, tunnel, gare.